Evoquer l'hypothèse du départ de Gahzi Ghraïri, c'est provoquer le fantôme de Nabil Kouki Au Stade, on a l'impression que le coup d'envoi de la nouvelle saison est donné depuis des jours. A coups de phrases bien senties qui alimentent les discussions et les prévisions, la reprise se joue avant l'heure. On montre ses muscles et son moral de vainqueur, on laisse croire qu'on ne craint rien. Il faut cependant replacer l'affaire sur un terrain plus rationnel. Celui de l'intersaison où beaucoup de choses devraient être revues, rectifiées. Et surtout pas après!... A la surprise générale, la rumeur de l'éventuel départ de Ghazi Ghraïri vers le club Emirati Ittihad Kelba fait planer le doute concernant l'avenir de cet entraîneur au club du Bardo. Surtout depuis son déplacement aux Emirats Arabes Unis où il serait en négociations avancées avec les responsables de ce club. Evoquer aujourd'hui l'hypothèse du départ de Ghazi Ghraïri, c'est provoquer le fantôme de Nabil Kouki. L'on se souvient, en effet, comment le ST s'est retrouvé lors de la saison écoulée dans une situation inconfortable au moment du départ de ce dernier au CSS. De toutes les façons, les responsables stadistes devraient se réunir incessamment avec leur entraîneur pour mettre les points sur les « i » et surtout pour connaître la position officielle de Ghraïri à propos de son avenir au Stade. L'on sait que, en dépit des renforts accomplis ces derniers temps, l'effectif stadiste reste encore limité. Il semblerait que Ghraïri aurait souhaité que son équipe soit plus étoffée pour qu'elle puisse aller plus loin dans ses ambitions. Au fait, qui demande aujourd'hui au ST de gagner le championnat? Personne. Seuls quelques ignorants de la chose du sport peuvent transformer un rêve en exigence. En revanche, ça serait tellement mieux si le public stadiste acceptait les questions de fond. Si les responsables utilisaient le sens de la transparence pour éclairer l'opinion plutôt que pour éteindre la lumière. On dresse ici une sorte de «constat sportif» qui va de la psychologie défaillante aux faiblesses congénitales. Nous souscrivons à ces remarques fondées sur une observation objective de la réalité. Elles s'inscrivent malheureusement dans une histoire ancienne. Il n'est pas cependant question d'instruire le procès généralisé d'un club qui ne le mérite pas et qui a réalisé d'indiscutables progrès au cours des dernières années. Un peu partout, le Stade cherche en effet à déployer un jeu attractif et moderniste. Mais est-ce suffisant? A l'instar des équipes qui n'ont pas la chance d'avoir des joueurs de haut niveau, le ST garde toujours l'ambition de jouer et de surprendre ses adversaires. Il vit dans un entourage qui rend l'échec inacceptable. La défaite y est tellement stigmatisée que le risque d'être perçu comme un perdant devient souvent insupportable. Les supporters ne sont pas seulement dans une quête de résultat, mais aussi d'émotion. Au Bardo, on joue du football et on le regarde, on le raconte, on le chante, on le pleure aussi. On se rend au stade, tous ses sens en éveil. Les supporters stadistes sont des enfants qui rêvent, et le foot est toujours lié aux rêves d'enfants. Stage à Sousse Quand on parle de la prochaine saison, on pense automatiquement à la préparation qui est censée permettre à l'équipe d'être fin prête pour la reprise. C'est ainsi que le ST effectuera un stage bloqué à Sousse qui débutera le 13 octobre prochain et qui sera ponctué par deux matches amicaux respectivement face à l'ESS et à l'ESHS. L'on parle d'un troisième match amical et qui pourrait avoir lieu face au CA. L'invitation d'Al Ahly de Tripoli Dans le même ordre d'idées, le ST se déplacera le 20 octobre prochain en Libye sur invitation d'Al Ahly de Tripoli. Une rencontre amicale opposera les deux équipes et servira pour raffermir les relations sportives entre les deux clubs. D'ailleurs, le club libyen a proposé d'honorer une ancienne gloire stadiste. Celle-ci sera désignée par le comité directeur. L'invitation d'Al Ahly de Tripoli a poussé les dirigeants stadistes à avancer de quelques jours la date du démarrage du stage de Sousse. Ayari reviendra-t-il? Après avoir manifesté le désir de changer d'air et n'ayant pas visiblement trouvé preneur, Aymen Ayari est revenu à de meilleurs sentiments avec son club et reprendra sa place au sein de l'effectif. La décision reviendra cependant en premier lieu à l'entraîneur de l'équipe qui tranchera sur l'avenir de ce joueur au ST.