Les gouverneurs ont mis en garde, hier, contre les conséquences des tensions politiques et l'instrumentalisation des revendications sociales et les problèmes de développement à des fins politiciennes. «Ces différentes formes de tensions constituent une pierre d'achoppement pour le règlement des problèmes qui se posent», ont-il estimé. Au cours de la séance matinale de la conférence périodique des gouverneurs, ils ont mis l'accent sur les défis auxquels font face les régions et les efforts déployés pour mettre un terme aux sit-in et aux grèves sporadiques, et remédier aux contraintes administratives et juridiques. Par ailleurs, ils ont avancé un ensemble de recommandations visant à améliorer les prestations de l'administration au double plan régional et local et à aplanir les difficultés qui entravent son bon fonctionnement. Il s'agit, ont-ils proposé, de mettre en place des mécanismes de lutte contre la corruption dans les administrations régionales. Au plan sécuritaire, ils ont souligné l'impératif de redoubler d'effort en matière de maintenance et d'entretien des locaux des postes de sécurité et de doter les forces de sécurité intérieure des équipements nécessaires, notamment dans les zones intérieures et les postes frontaliers avancés. A cette occasion, les gouverneurs ont tenu à réaffirmer la nécessité d'établir un échéancier des principaux rendez-vous politiques sur la base du dialogue et du consensus. A la séance d'ouverture, le ministre de l'Intérieur, Ali Laârayedh, avait souligné «le souci du gouvernement d'accélérer les efforts en faveur de la mise en place d'un régime démocratique et de l'instauration d'une société solidaire qui jouit d'un climat de sécurité et de stabilité et d'un développement équitable et intégral». Cette conférence, à laquelle assistait le chef du gouvernement provisoire Hammadi Jebali, devait examiner, lors de la séance de l'après-midi, la situation socioéconomique dans le pays.