Les entrepreneurs (53%) demeurent incertains pour effectuer des dépenses d'agrandissement des installations productives. D'autre part, les chefs d'entreprise, favorables à de tels investissements d'agrandissement des installations productives, représentent près de 18% Parmi les facteurs actuels constituant des obstacles aux investissements, le plus fréquent est relatif au caractère peu adapté des politiques économiques gouvernementales L'enquête, menée par l'Iace visant à mieux examiner l'environnement des affaires, a abouti en premier lieu à déchiffrer quelques statistiques relatives à l'indice de confiance du secteur des services dont la valeur était négative, reflétant la fragilité de la situation conjoncturelle actuelle et ses retombées sur ce secteur. L'enquête a été axée également sur d'autres questions dont, entre autres, l'activité des entreprises du secteur des services (la demande, l'évolution des parts de marché, la capacité de produire, les difficultés rencontrées entravant l'activité, la situation financière, les possibilités d'accès au crédit et à l'investissement...) Les résultats de l'enquête ont fait ressortir que les dix derniers mois ont montré que la demande est jugée meilleure qu'auparavant, avec un taux de 22,2% contre 23,8%. Au mois de mai 2012, la demande est considérée stable pour 50% et décroissante pour 27,8% des répondants. Cette dernière proportion avoisinait 38% trois mois auparavant. Par ailleurs, les parts du marché ont augmenté de 22% des enquêtés, contre 18% enregistrés au cours du mois de mai dernier. Ils sont restés stables pour 55,6% des répondants et ont régressé de 22,4% d'entre eux. En ce qui concerne le marché étranger, la situation se stabilise, d'après les estimations, 61,5% trouvent que leurs parts du marché gardent le même niveau contre 23,1% qui considèrent qu'elles ont régressé. Les prévisions pour les six derniers mois de l'année seront meilleures, marquant une situation économique globale positive. Concernant la demande future, les avis des chefs d'entreprise confirment le recul du degré d'optimisme puisque 27.8 % des enquêtés estiment que le volume de la demande sera à la hausse, alors que cet avis récoltait 36.4% des réponses en mai dernier. S'agissant des activités, 33.3 % des entreprises, contre 27.3 % seulement en mai dernier, déclarent avoir réalisé des niveaux plus importants, alors que 44.5% des réponses estiment que le niveau d'activité est resté inchangé. Pour les répondants, l'insuffisance de la demande, représentant 24 %, constitue le principal facteur limitant l'augmentation de l'activité. Insuffisance due essentiellement à la concurrence accrue dans le secteur, aux coûts de financement et à l'accès au crédit qui se situent aux alentours de 16 % pour chacune de ces contraintes. S'agissant du degré de concurrence dans le secteur, il est sensiblement ressenti d'après les entrepreneurs interrogés (17%). Pour 61 % des répondants, la concurrence est restée au même niveau, alors qu'elle a baissé pour 22.2 % des enquêtés. Pour les entreprises exportatrices, les appréciations concernant l'avenir de leurs activités affirment une amélioration de la situation pour 31 % des réponses et une stabilité des perspectives des ventes pour 54 %. Pour les conditions d'accès au crédit, elles sont devenues très difficiles pour 55.6 % contre 52 %. Pour les 44.4 % des répondants restants, ils affirment que les conditions d'accès sont normales. Il est à remarquer que durant les trois trimestres successifs, aucun des répondants n'a approuvé que des conditions d'accès plus aisées. Il s'agit là d'un problème qui doit être résolu par les acteurs concernés. Pour ce qui est de la conjoncture actuelle et son impact sur les dépenses, les entrepreneurs (53%) demeurent incertains pour effectuer des dépenses d'agrandissement des installations productives. D'autre part, les chefs d'entreprise, favorables à de tels investissements d'agrandissement des installations productives, représentent près de 18 %. Pour ces derniers, 50 % d'entre eux estiment que la hausse des investissements sera plus faible que 10 % des capacités existantes actuellement. Pour le reste des réponses, elles sont réparties en 13% pour une augmentation des investissements de plus de 20 % et 37% pour une augmentation se situant entre 10 et 20 % des investissements. Une concurrence exacerbée Parmi les facteurs actuels constituant des obstacles aux investissements, le plus fréquent est relatif au caractère peu adapté des politiques économiques gouvernementales, cité par environ un entrepreneur sur trois des répondants, suivi par la faiblesse de la demande, citée par près de 25 %, et par la concurrence étrangère et le manque de liquidités de l'entreprise avec 16 % pour chacun de ces obstacles. Pour ce qui est de la situation financière, 23.5 % des enquêtés déclarent qu'elle sera meilleure, alors que pour 41.2% la situation restera la même. Le reste des répondants, soit 35.3 %, estiment que leur situation financière sera moins bonne. En termes de recrutement, les appréciations des chefs d'entreprise du secteur des services sont pour 50 % des réponses pour le maintien des effectifs actuels de l'entreprise. Néanmoins, près de 34 % des entrepreneurs, contre 27%, estiment que les effectifs seront plus élevés durant les mois restants de l'année. Interrogés sur l'appréciation qu'ils se font sur l'évolution future de l'ensemble du secteur « Services », 28 % des chefs d'entreprise anticipent une évolution croissante, et 56 % estiment que la situation sera stable. Le reste, soit 16 %, prévoit une dégradation de la situation. Ainsi, selon ces appréciations, la situation globale du secteur s'améliore lentement. A cet effet, le calcul de la moyenne des soldes d'opinion situe l'indice de confiance des chefs d'entreprise du secteur « Services » pour le mois de septembre 2012 à un niveau proche de -1.8 % contre des niveaux de 0.7 % et -8.2 % observés durant les deux derniers trimestres de 2012. C'est dire que la situation économique globale, le taux d'utilisation des capacités, la situation financière et l'investissement constituent des freins à la relance du secteur. Néanmoins, l'anticipation de la demande, les perspectives d'exportation et le recrutement seront en mesure de concrétiser l'évolution future du secteur.