Un calme précaire régnait, hier après-midi, devant les locaux du district de la sécurité nationale, à Gabès, après plusieurs heures de troubles, et un rassemblement d'un nombre important de citoyens sur les lieux. Les citoyens de Gabès protestent contre ce qu'ils considèrent comme une «offense à la région» et à ses habitants par les agents de la sécurité qui avaient proféré des «paroles inacceptables» à l'encontre des jeunes qui n'avaient pas respecté le couvre-feu. Ils ont, en outre, dénoncé l'usage démesuré des gaz lacrymogènes. Les protestataires, dont certains ont lancé des pierres contre le district de la sécurité, appellent d'autre part à «des poursuites judiciaires à l'encontre des agents impliqués dans cette affaire et le départ des renforts sécuritaires envoyés dans la région» Les forces de sécurité avaient utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires dont certains se positionnaient, encore, aux environs de 15h00, devant le siège du district de la sécurité nationale encerclé et protégé par les unités de l'Armée nationale. Par ailleurs, des groupes de jeunes ont fait sortir les élèves de leurs établissements scolaires, ce qui a perturbé les cours. D'autre groupes ont poussé les fonctionnaires à quitter leurs lieux de travail, notamment ceux qui travaillent dans les directions des usines du Groupe chimique tunisien et du commerce.