Entre les rêves du public et la réalité, le CA s'efforce de bâtir une équipe stable et solide La situation au CA ressemble à beaucoup de clubs dans le monde qui avaient un historique glorieux et qui se sont retrouvés au creux de la vague. Pour remonter la pente et retrouver le cycle des titres et de la stabilité, il faut tout et rien. Il suffit de faire de bons recrutements et de donner un souffle de stabilité pour que la machine redémarre comme avant (et même mieux !). Il suffit d'un rien quand on a un public immense et quand on a de bonnes finances. Mais en même temps, ce n'est pas si simple que cela quand il y a une pression fatale autour de l'équipe. Faute de patience, faute d'union, ces projets de relance tournent illico presto à la cacophonie. Le projet de Slim Riahi? C'est d'abord une approche économique avec une énorme masse d'argent injectée pour renforcer l'équipe et fournir le fonds de roulement nécessaire, et ce, contrairement aux années précédentes où le CA n'avait pas de capitaux pour fonctionner. C'est, à notre avis, le changement radical, palpable et réussi par Slim Riahi. C'est seulement ça, car sur le plan sportif, Riahi et ceux qu'il a mandatés pour gérer le volet sportif sont passés à côté de la plaque. L'épisode Bernard Casoni-Christophe Mayol et le staff tricolore parachuté qui ont coûté les yeux de la tête, le va-et-vient dans le staff dirigeant, la mauvaise qualité de quelques recrues sont des preuves du trébuchement du projet sportif de Slim Riahi. L'arrivée de Sofiène Hidoussi et de Nabil Kouki, avec un feuilleton turc et une réalisation ridicule que l'on connaît tous, va-t-elle tout résoudre? Remettre de l'ordre Le stage de Sousse est terminé. L'équipe attend les deux prochaines semaines pour situer son niveau et déterminer son ossature. A chaque entraîneur ses idées de jeu, à chaque entraîneur sa vision. D'après nos échos, Kouki et son large staff (à l'égyptienne) ont beaucoup misé sur l'aspect athlétique. Ça explique, entre autres, la fatigue affichée par la plupart des joueurs. Vont-ils rattraper le temps perdu avec Casoni à ce sujet ? C'est que le Français a complètement raté sa mission là-dessus. Avant de vous parler du CA 2012-2013 tel qu'il se profile à l'horizon, on vous donnera quelques chiffres-clés sur le stage de Sousse : 4 tests amicaux, 3 victoires et un match nul, 10 buts marqués, 2 encaissés avec Haddad et Kasdaoui meilleurs buteurs (3 buts chacun). Les Clubistes doivent avant tout mettre de l'ordre dans la maison avant le début du championnat. C'est une équipe encore hétérogène avec des nouveaux et des anciens et avec surtout peu d'organisation et peu de sérieux lors de l'ère Casoni. Cette année, nous devrions voir un CA qui joue avec un 4-4-2 variable et qui peut changer au gré de l'adversaire. Les joueurs-clés sont Ifa, Souissi, Lamouchia, Djabou et Haddad. C'est autour de ce noyau que Kouki et ses adjoints construiront leur équipe type. Agrebi, Akremi, Zitouni, Dekhili, Jaziri et Baratli forment un second contingent de joueurs vivaces, assez jeunes et qui ont pris le temps qu'il faut pour mûrir et supporter la pression d'un club qui joue pour le titre. Il reste à trouver le buteur faudroyant qui fait la différence. Et franchement Karl Marx n'a jamais justifié la somme déboursée pour le recruter. Avec un Kouki qui aime évoluer avec deux attaquants fixes, c'est le Tchadien qui est bien parti avec Kasdaoui pour former le tandem d'attaque. Ce CA sera offensif avec un module 4-4-2. Peut-être trop quand vous avez Djabou, Haddad, Marx et Kasdaoui ensemble. Dans cette configuration, Lamouchia et la jeune révélation Zitouni sont les seuls à assurer la récupération. Ça va être très intéressant de découvrir le CA de Nabil Kouki, un entraîneur qui rêvait de conduire les «Rouge et Blanc». Voilà que son rêve est exaucé. Tant mieux pour lui, mais on va voir si la recette va marcher ou non.