«Droits des femmes entre universalité et relativisme culturel», tel est le thème de la deuxième conférence organisée hier matin au Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Crédif) dans le cadre de son cycle de conférences sur l'égalité des genres et la transition démocratique. La conférence a été présentée par Azadeh Kianr, professeur de sociologie à Paris et présidente du Centre d'enseignement, de documentation et de recherches pour les études féminines (Cedref). L'intervenante a souligné que l'histoire contemporaine a été marquée par le combat pour l'universalité des droits auquel la femme a participé avant d'être écartée sous prétexte qu'elle a «un caractère irrationnel». Elle a précisé que l'histoire de l'universalité s'est fondée sur la distinction entre l'homme et la femme à travers l'application des principes de l'universalité sur l'homme et ceux du relativisme culturel sur la femme, outre la vision péjorative envers la femme et la dominance de l'homme, ajoutant que les philosophes modernes ont mis l'accent sur le rôle de l'homme et ont marginalisé celui de la femme. Elle a signalé que l'instauration de l'Etat moderne en Europe a été marquée par l'absence de la femme de la vie publique.