Les professeurs universitaires ont repris leurs activités d'enseignement. Ils mèneront les examens et effectueront les devoirs de contrôle. Toutefois ils ne corrigeront pas les copies, n'encadreront pas les étudiants et ne participeront pas aux travaux des commissions scientifiques. C'est ainsi que l'Union des professeurs universitaires chercheurs tunisiens (Ijaba) a décidé hier de changer la forme de la grève observée depuis le 5 novembre. Le coordinateur général de l'Union, Nejmeddine Jouida, a indiqué lors d'un point de presse au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens à Tunis que la décision de passer à une grève partielle a été prise dans le souci de préserver l'intérêt de l'étudiant. Jouida, qui déplore l'atermoiement du ministère de tutelle à répondre aux revendications légitimes de l'Union, prévient qu'une grève administrative est programmée au cours de la session de janvier 2013 (suspension des examens et des activités d'encadrement). Des grèves intermittentes sont également prévues tant qu'il n'y a pas de compromis à la hauteur des attentes des enseignants, a-t-il ajouté. Le syndicaliste a, par ailleurs, insisté sur l'importance de tenir l'université loin des clivages politiques et de renforcer sa compétitivité. Jouida a parlé aussi de la revalorisation des diplômes universitaires et de la nécessité de rompre avec la politique d'«improvisation dans la réforme du système de la recherche scientifique». Les membres du syndicat Ijaba ont appelé à associer toutes les parties concernées à la réforme de l'enseignement supérieur, faisant part de la crainte de voir le système quantitatif se reproduire. A rappeler que l'Union des professeurs universitaires et chercheurs tunisiens, qui regroupe environ 600 membres, revendique essentiellementla réforme des systèmes d'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la réduction des heures de travail et l'alignement des primes spécifiques à ceux des professeurs hospitalo-universitaires.