Le projet bénéficiera à 8.500 familles, dont 6.500 agriculteurs et éleveurs résidant dans le gouvernorat de Tataouine et 6.300 autres habitants dans les délégations de Douz-Nord et Sud La promotion de la production agricole et l'amélioration de la productivité ne se limitent pas aux ressources financières qui demeurent néanmoins essentielles. En effet, il s'agit de résoudre, en premier lieu, les problèmes en suspens qui concernent notamment la disponibilité des ressources humaines, la fourniture des équipements de travail et les intrants à temps ainsi que l'aménagement des pistes pour transporter la production des lieux de production vers les points de consommation, les lieux de stockage ou les ports. La région du Sud-Est dispose de plusieurs potentialités dans le domaine agricole qu'il serait opportun d'exploiter en vue d'augmenter la production et contribuer à satisfaire la demande intérieure et exporter. Ainsi, à la faveur d'un accord de crédit signé le 11 juin 2012 entre le gouvernement tunisien et le Fonds international de développement agricole (Fida) relatif à un crédit d'une valeur de près de 6.2 millions de dinars, la Tunisie a réussi à mobiliser les fonds nécessaires pour le démarrage d'un projet d'envergure. Ce crédit est remboursable sur 18 ans dont un délai de grâce de 3 ans avec un taux d'intérêt variable de 1.5% actuellement. Intensifier les zones irriguées Ce crédit est assorti d'un accord de don d'une valeur de près de 852.000 dinars, et ce, dans le but de financer la phase de transition du projet de développement agricole et la promotion des initiatives locales dans la région du Sud-Est durant les années 2012 et 2013. Un tel projet peut contribuer aussi à l'emploi de la main-d'œuvre dans un secteur qui fait souvent face à un manque —pour ne pas dire absence— de travailleurs. Sur la base des résultats enregistrés par la première phase du projet qui intéresse Tataouine et la délégation de Douz relevant du gouvernorat de Kébili, il a été décidé de préserver les acquis réalisés et de lancer une phase de transition sur deux ans en attendant d'entamer la deuxième phase du projet en cours d'étude par le Fida. Le projet va profiter à 8.500 familles, dont 6.500 agriculteurs et éleveurs résidant dans le gouvernorat de Tataouine et 6.300 autres habitants dans les délégations de Douz nord et sud. En plus du crédit et du don précités, le coût du projet englobe une participation de la trésorerie de 3.66 MD et des contributions des bénéficiaires de l'ordre de 0.578 MD. Au cours de la période de transition 2012-2013, il sera question de protéger et de valoriser les ressources naturelles et la diversité biologique disponibles dans les zones ciblées conformément à un choix qui consacre le développement local durable. Cette action s'inscrit dans le cadre d'objectifs précis et qui consistent, entre autres, à parachever les composantes programmées dans les plans de développement, encadrer et accompagner les représentants des structures professionnelles dans la gestion des ressources naturelles et entretenir les prés améliorés tout en élargissant les périmètres destinés à l'aménagement. Le projet devrait permettre, de même, de renforcer le programme de vulgarisation agricole pour intensifier les zones irriguées et améliorer les dispositifs de production, notamment ceux qui concernent les chameaux. Les composantes du projet englobent l'infrastructure de base et les équipements collectifs. Il sera ainsi procédé à la maintenance et au bitumage 20 km de pistes agricoles, en plus de la création et de l'équipement de cinq points d'eau dans les prés. Le recours à l'énergie solaire pour l'équipement de 17 points d'eau permettra de faire des économies et de réduire la pollution. En fonction de la demande, des bassins et des puits seront aménagés dans les prés. Pour ce qui est de la consolidation des zones irriguées, l'une des composantes du projet consiste à installer 30 brise-vent et à aménager 10 km de pistes agricoles à l'intérieur même desdites zones. Le centre de production des semences fourragères sera, de son côté, connecté au réseau électrique suite à la mise en place des réseaux sur une longueur de 40 km. L'énergie solaire sera introduite dans 100 logements ruraux pour améliorer un tant soit peu les conditions de vie. Par ailleurs, l'aménagement intégré en milieu local permettra la promotion des structures de gestion de base et notamment les huit groupements de développement qui vont bénéficier d'équipements divers, en plus de la formation dans le domaine de la gestion financière et le marketing. C'est une occasion pour stimuler les activités économiques. Le souci consiste également à promouvoir les arbres fruitiers par la fourniture de 100 mille plants à distribuer aux petits agriculteurs. La maintenance des prés rasés concernera près de 45 mille ha alors que la conservation des eaux et du sol dans les fermes couvrira près de 500 ha. Mieux encore, l'installation de deux silos— pour le stockage des fourrages— est programmée pour les mettre à la disposition des groupements de développement. Les agriculteurs seront encouragés à l'intensification agricole, particulièrement à l'entrée des zones irriguées. Les structures d'encadrement, de vulgarisation et d'études feront l'objet, d'ailleurs, d'un appui. Les initiatives locales seront soutenues, et ce, dans le but de promouvoir les petits projets. Parallèlement, les plans de développement locaux feront l'objet d'une actualisation. Un plan directeur de gestion des prés reste à élaborer. On attend aussi l'élaboration d'une étude sur le dispositif de production des viandes rouges.