Ezzeddine Khemila se trouve depuis avant-hier à la tête de la barre technique d'El Gaouafel de Gafsa. L'intérim assuré par Sami Radhouani a pris fin samedi dernier sur une défaite à Tunis contre le Club Sportif d'Hammam-Lif (0-1). Depuis, les contacts ont abouti avec l'enfant du club, Khemila, qui a dû résilier son contrat avec l'Union Sportive de Ben Guerdane (Ligue 2). Car il faut rappeler que ce technicien a longtemps exercé avec les Vert et Jaune, assistant une fois l'entraîneur en chef et assurant l'intérim une autre fois. Cette fois, la tâche ne paraît pas simple d'autant qu'il faudra compter avec la confusion qui prévaut toujours au sein du bureau directeur quand bien même assiste-t-on à présent à une certaine accalmie. Les carences sont nombreuses au sein d'un effectif qui accuse un cruel retard au niveau de la préparation d'avant-saison. Aussi bien physiquement que mentalement, les copains de Abderrahmane Baâboura n'ont jamais paru au top, arrachant un petit point en cinq journées. Dès sa prise de contact, mardi, à l'annexe du stade de Gafsa, Khemila a tenu le seul discours qui vaille durant une bonne demi-heure à ses joueurs. Il leur a dit qu'il faut serrer les coudes et puiser au fond des ressources avant la trêve, en transcendant tous les problèmes inhérents aux retards de versement des émoluments et aux luttes intestines qui minent le club et fragilisent ses performances. Car, après la délicate confrontation avec le Club Sportif Sfaxien, dimanche prochain, il y aura sans doute suffisamment de temps pour remédier aux lacunes et récupérer les blessés (Ayoub Kramti, notamment) et les suspendus (Tarak Ziadi, en premier lieu). «De suite, les trois points sont indispensables dimanche», a-t-il martelé. Normalisation en cours Le bureau en place doit a priori continuer son exercice jusqu'à la fin de la saison, les rapports entre le président Nabil Baïer et le vice-président Khaled Bennour connaissant moins de tension, comme en témoigne le choix d'un entraîneur. Ce volet a longtemps constitué une pomme de discorde entre les deux dirigeants, ce qui a court-circuité l'engagement de l'Algérien Abdelkrim Bira et de Fethi Laâbidi aux affaires techniques du club. A présent, Baïer ayant pris ses distances, il a été possible de concrétiser le choix de Bennour qui a opté pour Khemila en tant que technicien idoine pour cette phase délicate de la vie du club. Il faut rappeler que, la semaine dernière, l'idée de la convocation d'une assemblée générale élective et de la mise en place, entre-temps, d'un comité provisoire de gestion faisait son chemin et paraissait une issue incontournable pour sortir de la crise. Visiblement, la normalisation en cours a changé la donne.