L'impulsion des mécanismes de l'investissement et la relance de l'économie ont été au centre de la séance du travail tenue, hier à Carthage, entre le président de la République et les membres du conseil administratif de l'Utica. Les membres du conseil administratif ont appelé à la mise en place d'un agenda politique clair, dans l'objectif de rassurer les investisseurs locaux et étrangers et les encourager à investir davantage dans le pays. Ils ont évoqué les difficultés qui font obstacle à l'évolution de l'investissement dans le pays, particulièrement dans les régions intérieures. Elles concernent notamment la lenteur des procédures administratives, la bureaucratie et la centralisation de la prise de décision. Ils ont proposé à cet effet d'accélérer la réalisation des grands projets programmés dans le domaine de l'infrastructure, en vue de relier ces régions aux zones de commercialisation des produits. Les représentants de l'Utica ont, aussi, exprimé leur crainte face à la progression de l'économie parallèle, depuis la révolution du 14 janvier, qui non seulement affecte les règles de la concurrence loyale mais réduit, également, les ressources de l'Etat. La présidente de l'organisation patronale, Wided Bouchamaoui, a souligné la nécessité d'encourager les hommes d'affaires à investir dans les régions intérieures et marginalisées, afin de contribuer à la création d'emplois et diminuer les disparités régionales. Elle a affirmé la volonté de la centrale patronale de présenter un programme économique clair qui apporte certaines solutions aux problèmes du développement et de l'emploi, à condition de garantir un climat favorable à l'investissement, dont la paix et la stabilité sociales, loin des tiraillements politiques.
