Le jeu clubiste s'appuie sur trois éléments-repères devenus incontournables. Incontestablement l'homme du match (avec Baratli), Salama Kasdaoui a été dans tous les bons coups face aux Olympiens du Kef. Présent sur les déviations vers le paquet adverse, il a aussi appliqué les consignes du staff technique à la lettre, en décrochant pour participer à la construction. Sorte de recentrage ayant permis de désorganiser la défense de l'OK et de libérer, par ricochet, des espaces sur les flancs. D'entrée de jeu, l'attaquant clubiste a quelque peu tergiversé avant de trouver ses repères sur un terrain que l'on peut qualifier d'impraticable. Une première frappe mal ajustée (alors qu'il aurait pu servir Djabou sur le côté droit), puis, une belle reprise de la pointe du pied sur le gardien, une aile de pigeon qui heurte l'équerre et, enfin, le but libérateur pour son équipe. Sur un semblant de pelouse, Kasdaoui s'est assez bien adapté aux conditions du match, là où il fallait privilégier le jeu direct à la «kick & rush». Son abattage monstre et son jeu en mouvement lui ont d'ailleurs permis de faire mouche, comme l'illustre l'action du but clubiste. En somme, il est à créditer d'un excellent rendement. Le meilleur, c'est Baratli ! Au même titre que Kasdaoui, Hattène Baratli a allié la grinta à la technique. Doté d'un mental d'acier (vu ce qu'il a enduré avec Bernard Casoni), le milieu international du CA semble monter en puissance. Il se révéla l'un des plus actifs pour son second match consécutif. Intelligence tactique (capacité à orienter le jeu en situation de possession du ballon) et générosité dans l'effort, Baratli a varié sa palette et soigné, par la même occasion, son endurance. Un joueur serein, engagé et égal à lui-même, Baratli rappelle actuellement au supporter un certain Lassâad Ouertani. Maher Hadded, égal à lui-même Autre registre de joueur, et non des moindres, l'attaquant Maher Hadded a, lui aussi, fourni un match plein. Débauche d'efforts défensifs, retour au charbon et aptitude à se transformer en destructeur du jeu adverse, Hadded a été l'une des dynamos de l'équipe. Plusieurs puristes s'accordent à dire que l'ex-clubiste sfaxien est le meilleur joueur de la phase aller. Reste à l'attaquant international du CA à gérer ses efforts tout au long des 90' de jeu. Enfin, un rappel à l'ordre s'impose pour la pépite, Mourad Hedhili. Le stratège clubiste doit tempérer ses ardeurs et ne pas s'enflammer. Garder la tête froide et gérer ses émotions, c'est ce qu'il manque à ce joueur prometteur. Certes, la plupart du temps, il a joué simple, mais il doit aussi commencer à prendre le jeu à son compte, en espérant que la maîtrise mentale suive.