Dimanche dernier, le Théâtre municipal de Tunis était brillamment éclairé, le tapis rouge déroulé pour les stars du petit écran qui ont assisté à l'ouverture de la 15e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision, organisée, comme chaque année, par l'Union de radiodiffusion des Etats Arabes (Asbu) et les établissements de la télévision et de la radio tunisiennes. Une partie de l'avenue Habib-Bourguiba a été fermée à la circulation des voitures, pour la cérémonie d'ouverture, bien avant l'arrivée du public et des stars, invitées de la 15e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision, et ce, vers 21h00. On reconnaissait les éblouissantes Hend Sabri et Leïla Alaoui, le sympathique Lamine Nahdi, le charismatique Fathi Haddaoui, le virtuose Nassir Chamma, le populaire reporter sportif Issam Chaouali... A 21h00, la soirée a démarré par un tour de chant de l'inimitable Lotfi Bouchnaq qui fait vibrer la Bonbonnière, séduit les invités d'honneur, installés à la première rangée, et conquis l'ensemble de l'assistance. Sa belle et puissante voix, son timbre particulier, sa technique de grand maître et son imposante présence sur scène ont entraîné une véritable adhésion de tout le public qui a apprécié les morceaux que Bouchnaq a puisés dans son propre répertoire, récent et ancien, dont les tubes Nassaya, Inti chamsi inti, etc. On a ainsi vu Leïla Alaoui se lever et lui offrir une rose, Hend Sabri, Nassir Chamma, Lamine Nahdi et Issam Chaouali reprendre en chœur certains refrains, alors que le reste des hôtes n'arrêtaient pas d'applaudir chaque prouesse, chaque variation, chaque ornementation réussies par l'artiste. Avant de recueillir une standing ovation méritée à la fin de sa prestation, Lotfi Bouchnaq a rendu indirectement hommage à Hédi Jouini, à travers son constant succès Lamouni illi gharou minni, qu'il a chanté à la perfection. Une grande performance à la hauteur de l'immense talent de cet artiste. Le festival démarrait bien. Ensuite et dans la deuxième partie de soirée, on a rendu hommage à des hommes et à des femmes de médias tunisiens et arabes tels que Habib Belaïd, Abdelkarim Guetata, Moôtassem Fadhel Abdelkader, Youssef Mstafa, Youssef Al Zin, Mohamed Boukili, Houriya Dallati... On n'a pas oublié non plus le grand animateur disparu Néjib Khattab, ni l'un des tout premiers pionniers de la télévision tunisienne, le réalisateur Abderrazak Hammami que nous avons récemment perdu. La troisième et dernière partie de cette soirée d'ouverture a été assurée par la belle Olfa Ben Romdhane qui, sans atteindre des sommets, n'a pas démérité, révélant de bonnes dispositions dans l'interprétation de quelques airs du patrimoine tunisien, de sa chanson propre Ahbabi et de Min ghir lih du maître Mohamed Abdelwahab.