Le taux d'encadrement dans les entreprises est estimé à 17,5% de l'ensemble des travailleurs au cours du mois de novembre 2011 Le taux d'activité de la femme en Tunisie n'est que de 24.8% en 2010, alors que la moyenne modiale est estimée à 51,9%. Alors que de nombreuses compétences diplômées de l'enseignement supérieur sont sans travail depuis des année, plusieurs entreprises se caractérisent par un taux d'encadrement faible, ce qui a un impact négatif sur la croissance et la rentabilité de celles-ci. Cette inadéquation entre l'enseignement, la formation et le marché du travail, constitue, à première vue, l'une des principales caractéristiques du chômage dans notre pays. D'après les chiffres de l'Organisation de coopération et de développement économique et de l'Institut national de la statistique, ce taux est parmi les plus élevés, puisqu'il était, au cours de l'année dernière, de 17,6% contre 15,5% au Portugal, 10,6% en Italie, 10,1% en France... En 2011, le taux de chômage en Tunisie était de 18,3% contre 10% en Algérie et 9,1% au Maroc. L'emploi de la femme à la traîne En outre, la productivité dans notre pays est également faible en comparaison à des pays émergents comme la Corée du Sud même si, de 1995 à 2010, son taux a connu une évolution sauf en 2003. Une telle situation est due sans doute à l'augmentation importante du chômage des diplômés de l'enseignement supérieur qui a atteint 26,9% en 2012 contre 17% en 2006, selon le rapport sur la stratégie nationale de l'emploi (2013-2017). Paradoxalement, le taux d'encadrement dans les entreprises est faible. Il est estimé à 17,5% de l'ensemble des travailleurs au cours du mois de novembre 2011, et en 2010, le taux était plus faible, notamment dans le secteur de l'agriculture et de la pêche — le dernier de la liste — avec 1,4% contre 2,8% dans le secteur du bâtiment et des travaux publics et de 5,1% dans celui du textile, de l'habillement et des chaussures. Le meilleur taux d'encadrement est détenu par les secteurs des banques et de l'assurance avec 63,5%. Plusieurs femmes ne trouvent pas leur compte dans le marché du travail bien qu'elles soient motivées et diplômées de la formation professionnelle ou de l'enseignement supérieur. Le taux d'activité de la femme en Tunisie n'est que de 24.8% en 2010, alors que la moyenne mondiale est estimée à 51,9%. Pourtant, on croyait que la candidature de la femme a plus de chance d'être retenue que celle de l'homme. La situation dans les régions intérieures est pire. Les disparités entre les gouvernorats du Sud et de l'Ouest et ceux du littoral sont énormes. Alors qu'il est de 51,7% à Tataouine, 29,4% à Sidi Bouzid et 26,2% à Kasserine, le taux du chômage est de 5,7% à Monastir, 11,7% à Sfax et 15,9% à Sousse. Plusieurs lacunes sont à l'origine de cette situation qui dure depuis des années, à commencer par le déséquilibre régional qui a lésé les régions de l'intérieur. En effet, malgré les encouragements financiers et fiscaux, les investisseurs ne se bousculent pas devant le portillon pour créer des projets dans les régions de l'Ouest, du Centre ou du Sud. Le schéma de développement adopté est également mis en cause et nécessite une révision. Celui-ci n'a pas été en mesure d'absorber les demandes d'emploi additionnelles et réduire, par conséquent, le taux de chômage. Les moyens régionaux n'ont pas été mobilisés pour contribuer à la création de postes d'emploi pour tous les niveaux.