Béji Caïd Essebsi et Ahmed Brahim, chefs respectifs des partis Nida Tounès et Al-Massar (voie démocratique et sociale), ont assuré avoir mis fin à leur différend suite aux propos tenus par Caïd Essebsi et qualifiés de «blessants» par Al-Massar. A l'issue d'une réunion tenue, hier, au siège du parti Al-Massar, les deux parties ont affirmé que «le différend qui les oppose est réglé», insistant sur les efforts concentrés à l'heure actuelle sur l'élargissement de la coalition qui les unit. Evoquant la teneur de la réunion, Béji Caïd Essebsi a déclaré à la presse que la rencontre a permis de souligner «l'appartenance des deux partis à la même famille politique et leur entente sur toutes les questions, s'agissant notamment de l'intérêt du pays», affirmant qu'ils «avancent main dans la main» et que la «mésentente est réglée». Les deux partis ont «convenu d'une feuille de route claire», a-t-il assuré. Le président de Nida Tounès a, également, indiqué que son parti n'est pas concerné par le remaniement ministériel attendu. De son côté, Ahmed Brahim a relevé que «le rapprochement entre les deux partis est plus profond que leur différend», affirmant qu'ils s'orientent vers le renforcement de la Coalition. Et d'ajouter : «le pays a besoin d'unifier les forces et de rééquilibrer le paysage politique auquel doivent participer tous les acteurs, outre l'élargissement de la Coalition» pour englober Nida Tounès, le Front populaire ainsi que toutes les forces qui sont pour la République civile. Le secrétaire général du mouvement Nida Tounès, Taïeb Baccouche, a indiqué à la TAP que «le mouvement est ouvert au dialogue avec toutes les parties sans exception», et qu'il «poursuivra la concertation et la coordination avec plusieurs partis, dont en particulier les cinq partis concernés (par la Coalition)». Concernant la création de «l'Union pour la Tunisie», il a précisé que «le temps n'est pas encore venu pour l'annoncer», affirmant que l'initiative «reste ouverte à tous».