Le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou Fespaco, qui se tiendra cette année dans sa 23e édition du 23 février au 2 mars 2013, vient de dévoiler la liste définitive des films inscrits. Parmi 752 créations en provenance de plus de 45 pays, seuls 20 films tunisiens, entre courts et longs métrages, sont inscrits. Le court métrage a eu le gros lot avec 12 films. Il s'agit de 66.6 Fm de Ben Yahmed Chaker, Pourchassé et L'enterrement de Imed Aissaoui, Case départ de Karim Belhaj, Et pourtant, ils respirent de Marwen Trabelsi et Arbia Abassi, Les voisines de Mahmoud Osman, Les fleurs de Tiwilit de Wassim Korbi, Les souliers de l'aïd de Anis Lassoued, Préhistoire de la Tunisie de Hamdi Ben Ahmed, SOS de Karim Belhaj, Offrande de Walid Mattar, et le court métrage franco-tunisien Majnoun, de Hazem Berrabeh. Dans la catégorie des longs métrages, sont inscrits 8 films entre fiction et documentaires: Always Brando de Ridha Béhi, Dégage, chronique de la première révolution du monde arabe de Mohamed Zran, Même pas mal de Nadia El Féni, Révolution under 5 de Ridha Tlili, Le ciel ici-bas de Selim Harbi, Nous sommes ici de Abdallah Yahia, C'était mieux demain de Hend Boujemaa et Maudit soit le phosphate de Sami Tlili. Parmi les moments forts de cette 23e édition, il y a lieu de signaler l'organisation d'un colloque international sur le thème Cinéma africain et politiques publiques en Afrique. C'est à travers ce colloque international qui regroupera des professionnels, des ONG, des institutions internationales ainsi que les acteurs de la vie politique et de la société civile africaine, que le Fespaco tentera d'examiner les moyens de promouvoir le cinéma africain, d'autant qu'il s'avère que l'expansion des cinématographies nationales d'Afrique a connu, au cours des années 90, un sérieux coup de frein pour certaines et un coup d'arrêt pour d'autres. Partant de ce constat, «la situation dans laquelle se trouve le cinéma africain est surtout marquée par une très faible production, des subventions, de plus en plus rares, une offre réduite en formation, la réduction du nombre de salles, la faible présence des productions africaines sur les marchés» sans oublier le phénomène de la piraterie. Créé en 1969 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, le Fespaco est l'un des plus grands festivals africains de cinéma. A l'image des Journées cinématographiques de Carthage, il se déroule tous les deux ans, mais les années impaires.