Fin de l'aventure. Cette CAN est vraiment à oublier Stade de Nelspruit temps chaud, assistance réduite, pelouse en mauvais état, Tunisie et Togo font match nul 1-1, score acquis à la mi-temps, buts de Gakpe (13') pour le Togo et Mouelhi (30' s.p.) pour la Tunisie, arbitrage scandaleux de M. Daniel Bennet (Afrique du Sud). Tunisie : Ben Cherifia, Hammami, Chammam, Hicheri, Abdennour, Traoui (Ben Youssef), Mouelhi, Darragi, Msakni, Khazri (Z. Dhaouadi), Khelifa. Togo : Agassa, Akakpo, Nibombe, Bossou, Djene, Anemou, Gakpe (J. Ayité), Mamale, Romao, F. Ayité, (Amro - Akoriko), Abedayor (Wome). Terminus. L'aventure s'est achevée sur une fausse note évidemment. On attendait beaucoup mieux de l'équipe de Tunisie lors de ce dernier match de poule. Nous avons rêvé, toute la Tunisie a rêvé en repensant au scénario de 1996. La déception fut au bout du chemin. Encore une fois aussi, Sami Trabelsi a fait des siennes. Il s'est confiné dans son entêtement à aligner la formation qu'il voulait. La veille du match, les nouvelles d'Afrique du Sud nous apprenaient que Msakni, grippé, ne serait pas au rendez-vous et que Zouhaïr Dhaouadi le remplacerait. On avait donc pensé que ce dernier serait le joueur de couloir à gauche et que Saber Khelifa serait l'avant-centre nominatif. Il ne restait donc plus qu'à trouver le bon numéro sur le flanc droit de l'attaque pour équilibrer l'équipe est profiter des passes de Darragi. Le choix de Sami Trabelsi s'est de nouveau porté sur Msakni qu'il a tenu à repêcher et sur un «bleu», Khazri en l'occurrence, qui n'était pas habitué à ce genre d'ambiance, prouvant aussi qu'il ne s'est totalement pas acclimaté au sein du groupe. Encore une fois aussi Sami Trabelsi a ignoré Wissem Ben Yahia qui a pourtant disputé toutes les rencontres de préparation mais que le sélectionneur national a oublié dans ses plans, alors que Traoui errait comme une âme en peine sur le terrain. Problèmes défensifs Sami Trabelsi a eu beau changer la composition de sa défense, rien n'y fit. Ni au niveau de l'axe central où Hichri a eu du mal à contenir Adebayor, ni au niveau des couloirs où Hammami et Chammam se faisaient souvent prendre de vitesse. D'ailleurs, la mauvaise entame de match allait coûter cher au onze national. On ne sait quelle mouche a piqué staff technique et joueurs d'opter pour la défense en ligne. Après deux avertissements des Togolais, la troisième tentative fut la bonne dans le sens où Adebayor a excellé en mettant la balle sur un plateau à Gakpe dans le dos de Hichri et Abdennour. Celui-ci ne rate pas l'aubaine et trompe Ben Chérifia (13'). L'équipe de Tunisie souffrait et était incapable de construire le jeu en cette mi-temps initiale. Plus même, la confusion régnait au milieu du terrain où Darragi et Msakni se gênaient mutuellement. Rien n'était clair. Puis l'équipe de Tunisie a eu l'occasion de se remettre sur orbite, grâce à Hichri qui est bousculé en pleine surface suite à un corner. Le penalty est certes transformé par Mouelhi qui égalise mais la Tunisie n'avancera plus. Elle frôlera le pire quand Adebayor catapulte le balle de la tête sur la transversale (70') devant une défense médusée. Nous ne parlerons pas de l'arbitrage de M. Bennet qui accorde un second penalty pour une faute sur Khelifa. Mouelhi rate l'aubaine. Les joueurs avaient jeté toutes leurs armes dans la bataille, en vain. La rentrée de Ben Youssef en fin de match ne changera rien au décor. Zouhaïer Dhaouadi qui a joué durant une demi-heure a été jeté en pâture sur le couloir droit de l'attaque où il a eu du mal à s'exprimer. On ne sait trop pourquoi il n'a pas cherché à permuter avec Saber Khelifa. Tout comme on ne sait pas pourquoi Sami Trabelsi n'a pas utilisé son troisième remplacement. Etait-il résigné ? Pour être franc, disons qu'il valait mieux qu'on quitte la compétition sur un match nul face au Togo que d'être ridiculisés en quart de finale face au Burkina Faso. La Tunisie a prouvé hier qu'elle ne fait plus partie du gotha continental. Et ce n'est sûrement pas Sami Trabelsi qui dira le contraire.