Incendie au siège du parti à Kébili Le siège de Nida Tounès, aux Berges du Lac à Tunis, a été attaqué samedi dans la soirée, a appris l'agence TAP auprès du membre du bureau exécutif du parti, Mondher Belhaj Ali. «Les milices d'Ennahdha ont violemment attaqué le siège central du mouvement avant d'être stoppées par les jeunes du parti», a indiqué M. Belhaj Ali, précisant que des unités de la police et de l'armée s'étaient rendues sur place. Il a qualifié cette attaque d'«inacceptable», prévenant qu'«il n'est pas normal que ces appareils parallèles aux appareils de l'Etat, liés au parti au pouvoir, continuent à bafouer la loi». «Recourir à la violence, c'est manquer d'arguments», a-t-il encore lancé, imputant au Mouvement Ennahdha la responsabilité de cette agression. «Les auteurs de l'attaque seront traduits devant la justice», a affirmé Mondher Belhaj Ali, soulignant que les numéros des plaques minéralogiques des agresseurs ont été relevés. D'autre part, la porte principale du siège du parti Nida Tounès à Kébili a été incendiée hier à l'aube, dans une tentative d'accéder par la force à l'intérieur. Le coordinateur régional de Nida Tounès à Kébili Mohamed Hamed, a indiqué au correspondant de l'agence TAP dans la région que des individus ont incendié la porte principale située au rez-de-chaussée pour accéder au siège du parti qui est au premier étage. Hier, aux environs de 3h30 du matin, une odeur de brûlé a alerté les gardiens de nuit chargés de la protection du siège du parti qui sont intervenus, obligeant les agresseurs à fuir sans pouvoir y accéder. Le coordinateur régional du parti a indiqué qu'une plainte a été déposée auprès du procureur de la République dans la région, lequel a ordonné l'ouverture d'une enquête pour identifier les auteurs de cet acte. Mohamed Hamed a imputé cette agression au comité de protection de la révolution dans la région, appelant à sa dissolution dans les plus brefs délais et affirmant que de tels actes ne feront que conforter la détermination du parti à être présent dans la région et la volonté de ses adhérents de poursuivre leurs activités. Des jeunes avaient organisé un rassemblement de protestation mercredi 30 janvier devant le siège régional de Nida Tounès à Kébili, pour exprimer leur refus de la présence du parti dans la région. Les protestataires avaient indiqué au correspondant de l'agence TAP qu'ils «refusaient que le bureau régional de Nidaa Tounès tienne des réunions à Kébili».