Face à un voisin hammam-soussien en net regain de forme, l'Etoile est appelée à allier manière et résultat pour rassurer son entourage La victoire arrachée non sans peine face à son rival classique sfaxien grandement valorisée, de surcroît, par la reprise du fauteuil de leader de son groupe a redonné confiance et bonne humeur à un groupe étoilé, quelque part fébrile au moindre faux pas, mais qui a eu le mental nécessaire pour venir à bout d'un CSS entreprenant. Cependant, on est conscient dans l'entourage du club que l'équipe a été relativement malmenée par un ensemble sfaxien technique et nullement intimidé allant par moments jusqu'à subir la suprématie de l'adversaire. De ce fait, staff technique et dirigeants ont insisté sur la nécessité, sinon l'obligation des trois points de la victoire face au voisin sahélien pour booster le moral du groupe et rassurer des supporters de plus en plus exigeants et exprimant, par moments avec véhémence, leur souhait de voir leur équipe préférée enchaîner les victoires, certes, mais avec manière et panache. Match-piège «C'est le genre de match qu'il ne faut pas rater», ne cesse-t-on de répéter, compte tenu des difficultés éprouvée par l'Etoile face aux formations mal-classées, lui coûtant des points précieux au classement ou carrément des titres. De ce fait, Kebaïer n'a cessé de mettre la pression sur ses poulains insistant sur le fait que «la victoire face au CSS n'a de l'importance que si elle est suivie par une seconde victoire contre l'ESHS»; d'autant plus que ce dernier semble récupérer un moral revigoré après les résultats positifs enregistrés depuis l'avènement de Lassâad Dridi aux commandes, notamment après sa victoire méritée face au leader monastirien et qui espère poursuivre crânement son opération sauvetage. Mobilité et balles arrêtées Afin de déjouer le fort probable marquage strict de la part de l'adversaire, ainsi que le rétrécissement des espaces dans ce genre de confrontations et dans une aire de jeu aussi réduite que celle de Bouali Lahouar, le coach de l'ESS a beaucoup insisté sur la mobilité et les permutations sur le front de l'attaque des avants de couloirs, à savoir les remuants et techniques Jaziri et Yahia pour pouvoir ouvrir des brèches dans la défense hammam-soussienne. Les balles arrêtées ont été un axe important dans les entraînements où Kebaïer a multiplié les variantes avec un chef de file et un élément déclencheur de plus en plus confirmé, en l'occurrence le talentueux Lahmar. Maazou, Kom, Mengolo sanctionnés Finalement, ce trio a comparu devant le conseil de discipline du club où il a écopé —comme prévu— des sanctions financières (on parle d'un montant équivalant à 15% du salaire). Notons aussi que le fantasque Maazou a présenté ses excuses suite à l'écart comportemental qu'il a eu à l'égard de l'entraîneur-adjoint Boukadida. Mais le fait saillant de cette affaire, c'est incontestablement le recours au préparateur mental de l'équipe Souhaïl Bennour —qui a été mis à la disposition de l'équipe nationale lors de la CAN d'Afrique du Sud— pour assurer une sollicitude scientifique et foncièrement psychologique afin de mieux cerner les tenants et les aboutissants de leurs écarts respectifs, mieux les comprendre, renforcer leur assise mentale et surtout éviter d'éventuelles récidives. Une initiative fortement louable. Formation probable : Balbouli, Brigui, Bejaoui, Felhi, Bedoui, Kom, Meité, Lahmar, Jaziri, Yahia et Dramé