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L'économie nationale : le parent pauvre des politiques
Tribune
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 02 - 2013


Par Moncef GUEN
La crise politique que traverse notre pays est profonde. Après le rejet de la proposition de Hamadi Jebali d'un gouvernement de techniciens, capables de faire face aux défis majeurs qui nous menacent, le pays retourne au feuilleton du remaniement ministériel qui a duré plus de six mois. Ni programme politique pour fixer les échéances électorales, avec au préalable la finalisation d'une constitution. Ni programme de redressement économique et social alors que l'économie nationale est en train de s'effondrer.
Le grand problème de la Tunisie d'aujourd'hui est l'existence d'une classe politique égoïste et myope dont aucun dirigeant ne possède une culture économique passable. Les dirigeants des principaux partis sont soit des théologiens, soit des hommes de lettres ou de droit ou de médecine, avec une formation presque nulle en économie. Pour les dirigeants des partis, le politique, avec l'attrait du pouvoir et de ses privilèges, prime. Les positions sont prises soit pour perpétuer les positions clés conquises en 2011, soit pour en déloger les occupants actuels afin de prendre leur place. Seul Jebali a voulu, sans réussir, sortir le pays de ce dilemme insoutenable.
Entre-temps, les conditions de vie du peuple tunisien empirent. La pauvreté progresse, les disparités régionales s'amplifient avec la dégradation de la situation dans les régions déshéritées, le chômage des jeunes diplômés augmente, l'inflation ronge le pouvoir d'achat des citoyens tous les mois en leur imposant cette taxe régressive, le déficit commercial et celui du compte courant de la balance des paiements se creusent, le taux de change du dinar continue de baisser et, au 21 février 2013, les avoirs en devises, malgré les emprunts extérieurs, ne représentent que 107 jours d'importation contre 108 jours à la même date en 2012.
L'organisation patronale tire la sonnette d'alarme en annonçant que de plus en plus de PME sont en faillite ou sur le point de l'être, les concours bancaires à l'économie, surtout les crédits à moyen terme, enregistrent une baisse de 9%, illustrant ainsi le ralentissement inquiétant des investissements privés. Or, ce sont les investissements privés qui sont le moteur de la croissance et de l'emploi. L'on reste perplexe quand, dans ces conditions, l'Institut national de la statistique (INS) annonce la création de plus de 80.000 emplois et la diminution du taux de chômage en 2012. S'agirait-il d'emplois dans les chantiers de chômage financés par le budget ? Ou dans la fonction publique ? De toute manière, le secteur privé, seul capable de fournir des emplois d'une manière soutenable, est en détresse.
L'INS annonce aussi un taux de croissance de 3,5% en 2012. Ce chiffre ne peut être que provisoire et serait appelé à révision ultérieure. Mais même s'il est vrai, succédant à une récession de 1,8% en 2011, le taux de croissance moyen des deux années de la Révolution n'aura été que de 0,85%. Même pas du 1%. Ce qui est catastrophique.
Ce qui est encore fort inquiétant, c'est que le solde commercial négatif durant les dix premiers mois de 2012 s'est aggravé de 43% par rapport à celui de la période correspondante de 2011. Cette tendance a toutes les chances de s'aggraver encore dans les mois à venir. Avec des recettes touristiques amoindries, à cause des annulations provoquées par la crise politique et les conditions sécuritaires, et des revenus du travail de notre main-d'œuvre à l'étranger en baisse à cause de la récession qui frappe la zone euro, le déficit de la balance des paiements courants va encore se creuser. Il a déjà enregistré un taux de 8% du PIB en 2012 par rapport à 7% en 2011. En outre, il faut tenir compte du service de la dette, estimé à plus de 4 milliards de dinars en 2013. Le déficit de la balance des paiements risque alors d'être très élevé et aura un impact délétère sur nos réserves de change.
Le recours au Fonds monétaire international devient inéluctable. D'ailleurs la Tunisie ne pourra disposer de concours étrangers — bilatéraux ou multilatéraux — que si un accord est conclu avec le FMI. Plus notre économie s'enfonce dans le marasme par la faute des politiques, plus les mesures correctrices de redressement devront être difficiles et vigoureuses.
(Ancien haut fonctionnaire du FMI)


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