Un des points négatifs qui ont marqué l'année 2012 est sans nul doute la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Dégradation qui a culminé avec l'attaque de l'ambassade américaine en septembre dernier. Une telle situation s'est répercutée négativement, entre autres, sur le comportement du secteur du tourisme, un des piliers fondamentaux de l'économie nationale qui a pourtant connu un début d'embellie en 2012 après une chute généralisée de tous ses paramètres une année auparavant et qui aurait pu faire mieux. Globalement, le bilan de 2012 est jugé bon ou tout au moins meilleur que celui de 2011. Ainsi, il a affiché une croissance de 24,4% au niveau des entrées, une progression de 40% des nuitées et une hausse des recettes de 30,4% par rapport à l'année précédente qui a été une année catastrophique. 5,950 millions de touristes ont ainsi visité notre pays en 2012 contre 4,785 millions en 2011, soit 1,165 million de touristes en plus, mais aussi 952.000 touristes de moins, soit -13,8%,qu'en 2010. Les Français n tête Côté nationalités, les Européens restent toujours en tête avec 2,965 millions d'entrées contre 2,134 millions en 2011 et un écart négatif de -22,3% par rapport à 2010, soit 849.000 touristes en moins. Ainsi, et malgré une baisse de 28,9% par rapport à 2010, les Français ont été les plus nombreux avec 985.217 arrivées, soit 22,1% en plus que 2011, mais 400.000 touristes en moins qu'en 2010. Pour ce qui est des Allemands, ils étaient 411.828 contre 270.632 en 2011, enregistrant ainsi une forte croissance de 52,2%. Les Anglais, de leur côté, étaient 329.619 contre 227.497 touristes en 2011, mais -6,7% par rapport à 2010. Quant aux Italiens et aux Espagnols, ils continuent d'enregistrer des baisses chroniques, soit 137.494 touristes italiens et 53.000 espagnols de moins qu'en 2010, l'année de référence. Viennent ensuite les Russes (+65,1% /2011 et +33,2%/2010), les Belges, les Ukrainiens et les Tchèques, respectivement 3,3%, 66,2% et 10,7% en plus qu'en 2010. S'agissant des Maghrébins, ils étaient plus de 2,843 millions en 2012 contre 2,384 millions en 2011 et 2,928 millions en 2010. Les Libyens ont enregistré une hausse de 3,4% par rapport à 2010, alors que les Algériens ont été moins nombreux (-14,9%). Evolution es nuitées 29.940.855 nuitées ont été générées par les flux touristiques en 2012, soit 9,304 millions de nuitées (45,1%) de plus qu'en 2011, mais -15,8% ou 5,624 millions de nuitées en moins qu'en 2010. Par régions, à l'exception de Tataouine qui a accusé une régression de 48,6% après le grand flux des Libyens une année auparavant, toutes les autres régions ont vu leurs nuitées augmenter à des taux très élevés par rapport à 2011, à l'image de Gabès avec +18,7% et Kébili-Douz +103,3%, sans pour autant arriver encore à atteindre les scores de l'année 2010. Pour ce qui est du tourisme intérieur, les nuitées des Tunisiens ont atteint pour la première fois 4,105 millions contre 3,429 millions en 2011, soit une hausse de 19,7%. Le marché local se place ainsi en troisième place dans la structure des nuitées globales après le marché français avec 5,872 millions de nuitées et le marché allemand avec 4,670 millions de nuitées. S'agissant des recettes, l'année dernière, le secteur a généré 3.172,9 millions de dinars (MD) contre 2.432,6 MD en 2011, soit une progression de 30,4%, mais un manque à gagner de l'ordre de 349,6 MD (9,9%) par rapport à 2010. L'année en cours enregistrera-t-elle de meilleurs résultats ? Jusqu'au jour d'aujourd'hui, et vu la situation sécuritaire et politique notamment qui prévaut dans le pays, ainsi que l'état d'avancement des réservations, il est peu probable que le secteur retrouve ses repères et la reprise risque encore de se faire attendre.