précise Kamel Essid, président de la commission de Zakat et Wakf «Le Fonds de Zakat ne ressemblera, en aucun cas, au Fonds de solidarité nationale (FSN 26-26), ni en termes de son fonctionnement, ni en ce qui concerne le mode de prélèvement d'argent», a expliqué, hier, le président de la Commission de Zakat et de Waqf, Kamel Essid. La contribution au profit du FSN, sous l'ancien régime, avait pris la forme d'un «impôt obligatoire», alors que le don au profit du Fonds de Zakat sera « facultatif », a-t-il encore précisé à l'agence TAP. Contrairement à tous les pays islamiques, la Tunisie ne dispose pas d'un Fonds de Zakat, a-t-il constaté, faisant remarquer que cette institution ne va pas se réserver le monopole de la collecte des dons financiers et leur distribution aux pauvres et aux catégories défavorisées. Selon Kamel Essid, ce projet va contribuer considérablement au processus de développement, à l'investissement et à la lutte contre la pauvreté et le chômage. Ce fonds va également offrir des dons aux jeunes et aux porteurs d'idées, afin de leur permettre de lancer leurs propres projets, a-t-il indiqué, précisant que « les bénéficiaires ne seront pas obligés de rembourser ces dons ». « Distribués conformément à la charia islamique, les fonds de Zakat seront destinés aux pauvres, aux nécessiteux, aux personnes endettées, aux mendiants et aux collecteurs de fonds », a-t-il expliqué. Plusieurs hommes d'affaires et personnes nantis se sont engagés à faire des dons au profit du Fonds de Zakat, formant l'espoir de voir le projet de création de cette institution examiner et entrer en vigueur dans les plus brefs délais, a-t-il conclu. Deux projets de loi portant création d'un fonds de Zakat (aumône légale) et d'une institution de Waqf (donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d'utilité publique, pieuse ou charitable) ont été examinés, vendredi dernier, en Conseil ministériel.