Si la Stayda doit payer l'addition, la règle doit dorénavant s'appliquer à tout le monde sans exception! L'affaire Charfeddine Belhadj a fait couler beaucoup d'encre suite au «périple» de la Stayda à Gafsa. Puis, vinrent le «Cheninigate» et le matraquage médiatique qui a suivi, révélant des irrégularités (présence d'intrus aux abords du terrain), des débordements (intimidation des joueurs du CSS) et une canalisation de l'assistance rendue très difficile vu l'anxiété qui régnait sur les... gradins et sur le terrain (malgré le huis clos décrété). Il y a certes un malaise sportif certain à l'heure actuelle avec l'apparition d'un phénomène de hooliganisme qu'il faut endiguer et résorber coûte que coûte. Sauf que si le Stade Gabésien doit payer l'addition, la règle doit dorénavant s'appliquer à tout le monde sans exception! Scènes d'hystérie collective, jets de projectiles divers et tentatives d'envahissement du terrain sont le lot quotidien de notre football, et ce, bien avant la Révolution. Rappelez-vous du choc CA-ESS en 2007-2008 à El Menzah où le CA a «accueilli» comme il se doit les champions d'Afrique étoilés, du classique EST-CSHL, entrecoupé de cette énigmatique panne d'électricité, sans oublier le périple clubiste à Bizerte en 2007 où saccages et incendies des voitures des visiteurs ont clôturé ce qui devait être une belle après-midi ramadanesque! Qu'est-ce qui a mis le feu aux poudres et a constitué le tournant de ces différents matchs? L'absence de fair-play, pardi! Pour masquer ses propres défaillances, on «victimise». On parle de complot ourdi, de plan machiavélique mû par des desseins inavoués et tutti quanti! Bref, on tourne autour du pot au lieu de faire de la prévention et mettre le doigt sur la plaie. A titre d'exemple, une infrastructure non homologuée (pire que désuète) conditionne le comportement des présents parfois, sachant qu'à titre d'exemple, le stade de Chenini ne dispose pas d'un dispositif de sécurité adéquat (barrière que l'on peut franchir au gré des péripéties du match). C'est dire qu'au-delà d'une réflexion sur les moyens d'endiguer ce phénomène, il paraît urgent de mettre à niveau nos stades avant de sensibiliser. On ne cessera jamais de le répéter: la sécurité dans les stades dépend d'un certain nombre de facteurs tels que les défaillances structurelles (qu'il s'agisse de défauts tenant à la conception ou de déficiences fonctionnelles) et des problèmes inhérents à la présence de foules (facteurs opérationnels). Il s'agit donc de réduire le plus possible ces risques, d'une part, en prenant des mesures préventives et, d'autre part, en préparant des interventions efficaces en cas d'accidents inévitables ou imprévisibles. Au final, les mesures visant à prévenir la violence et les débordements ne doivent en aucune manière faire obstacle à la sécurité des acteurs du jeu, arbitrage compris. Le maintien, c'est maintenant ! Qu'à cela ne tienne, le Stade Gabésien doit aujourd'hui composer avec ces aléas d'ordre conjoncturel et structurel. D'ailleurs, le onze à Robertinho en a vu d'autres et n'a pas l'intention d'abdiquer si près du but. Le maintien, c'est maintenant! Le Stade Gabésien peine actuellement mais n'a pas encore dit son dernier mot. Le rêve est permis et la Stayda pourrait même jouer les places d'accessit en cas de «carton plein» jusqu'à la fin de la phase 1. Toutefois, nous n'en sommes pas encore là et l'important maintenant est de bien figurer sur la pelouse du stade Mustapha-Ben Jannet de Monastir face au dauphin usémiste. Mission difficile vu la forme actuelle des Bleus, mais ne dit-on pas qu'une équipe avertie en vaut deux? Certes, la série négative doit forcément s'arrêter, mais le plus important est de retrouver la confiance et de repartir de plus belle. Les coéquipiers du maestro Hamza Baghouli savent ce qu'il leur reste à faire. A l'exception du récalcitrant Zaïri, l'on devrait retrouver le même noyau, à quelques éléments près, soit Sami Helal, Ali Hammami, Hamza Baccouche, Hadda, Taboubi, Saâd Bakir, Belhadj, Anis Trabelsi, le capitaine, Seïf Jerbi et Guelbi en pointe. Ne pas se placer uniquement en termes de résultats, mais penser au jeu, c'est le message véhiculé par Robertinho actuellement, en espérant que les joueurs seront réceptifs et surtout sereins. A cœur vaillant...