TEHERAN (Reuters) — L'Iran a commandé à la Chine six méthaniers d'une valeur de quelque 220 millions de dollars pièce pour assurer ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL), rapporte hier l'agence de presse officieuse Fars. Contrairement à son voisin qatari, avec lequel il partage le vaste gisement gazier de South Pars, l'Iran ne produit pas encore de GNL, le développement de son industrie gazière ayant été entravé par les sanctions internationales dont il fait l'objet. Le marché passé avec la Chine confirme que les relations économiques entre les deux pays restent bonnes en dépit du soutien affiché de Pékin au quatrième train de sanctions envisagé par le Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran en raison de son programme nucléaire suspect. Autre signe du maintien de relations cordiales entre les deux pays, un conseiller municipal de Téhéran a fait état de l'octroi par la Chine d'un prêt d'un milliard d'euros pour financer des infrastructures, rapporte encore Fars. Mohammad Souri, directeur général de la compagnie National Iranian Tanker Co., a justifié la commande des méthaniers par le rapport qualité/prix supérieur des navires chinois par comparaison avec les bâtiments de Corée du Sud, fournisseur habituel de l'Iran. La Chine, qui est en négociation avec l'Iran pour l'essor de son industrie de GNL, a pris l'an dernier la place du pétrolier français Total pour la phase 11 de d'exploitation du gisement South Pars, un marché de 4,7 milliards de dollars. La Chine, dont l'Iran est le troisième fournisseur pétrolier, insiste pour que les nouvelles sanctions internationales contre Téhéran ne portent pas atteinte au «commerce normal» avec ce pays.