Le onze malien a été créateur de soucis pour les Etoilés La confrontation de samedi a mis au jour encore une fois deux constats criards: le premier ayant trait aux difficultés de l'ESS à surmonter l'écueil des équipes adoptant une défense à la fois renforcée et regroupée et refusant ainsi le jeu. Le second, en rapport étroit avec le premier, se résume dans l'absence de joueurs explosifs dont le «génie»technique et charismatique permettrait de trouver la faille dans les moments où le collectif manque de solutions. Dans ce registre, sans creuser dans un passé lointain, on pense notamment à un joueur de la trempe de Danillo, capable non seulement d'orchestrer efficacement le jeu de son équipe mais surtout de débloquer les situations par des exploits individuels (coups de pied arrêtés et gestes techniques). Autre fait important : il semble que les dernières contre-performances du championnat et la perte de la place de leader de son groupe, sans oublier la grogne de la rue, ont mis du plomb dans les ailes des joueurs qui ont paru à court de ressources mentales. Confusion des rôles Le nouveau dispositif tactique préconisé dans ce match par D.Lavagne (4-1-2-3), avec notamment un Kom voué aux tâches exclusivement défensives et deux milieux à vocation purement offensive (Belaïd et Lahmar) visant à alimenter le trio d'attaque formé de Jaziri, Sassi et Maazou, vise essentiellement et théoriquement à densifier l'approche offensive de l'équipe. Cependant, ce qui s'est passé samedi a été en contradiction avec l'objectif ci-dessus mentionné, surtout au niveau du milieu de terrain où le revenant Belaïd manquait visiblement de rythme et a été, il faut bien l'avouer, le maillon faible de ce compartiment par son mauvais placement et la confusion des rôles avec Lahmar qui était visiblement gêné par le mauvais positionnement de son coéquipier. Dans ce même registre, la présence d'Ashanti aurait été plus efficace en matière de percussion, de fraîcheur physique, de technique et de clairvoyance dans un match où on était dans l'obligation de faire le jeu et de marquer le maximum de buts. Une attaque` mal inspirée Il était clair que les consignes données par le Français à son trio offensif Maazou, Sassi et Jaziri s'articulaient autour des permutations permanentes entre ces deux derniers attaquants de couloir et autour des relais avec le Nigérien — toujours approximatif — , ceci sans omettre d'écarter le jeu pour déstabiliser une défense malienne regroupée. Mais concrètement, ce trio est passé à côté du sujet, avec un Jaziri faisant preuve de manque de concentration ahurissant et de déchets techniques devant les buts; Sassi, lui, était toujours égal à lui-même en matière de... fragilité à la fois physique et mentale, dans l'habit du dilettante, privant son équipe de percussion et d'efficacité. Venons-en au «cas»Maazou.Ce dernier continue à handicaper son équipe par son manque d'efficacité et ses ratages monstres.Il est en train de passer à côté de sa vocation essentielle et la raison pour laquelle il a été recruté au prix fort, à savoir marquer des buts.Il est temps qu'il apprenne à regarder ses coéquipiers à partir du banc de touche.N'est-ce-pas, coach! Balles arrêtées naïves Dans le football moderne, on a tendance à qualifier les balles arrêtées de «balles stratégiques»tellement leur impact est important dans les performances du football professionnel. Les formules deviennent de plus en plus variées et pleines de créativité avec des combinaisons et des variantes de placement des attaquants et des défenseurs dans la surface de réparation adverse qui prennent une place prépondérante dans les répétitions d'avant-match.Cependant, la manière avec laquelle les joueurs étoilés ont exécuté les balles stratégiques pendant ce match a été loin d'être stratégique. Bref, Lavagne et son adjoint Zouaghi ont clairement du pain sur la planche.