Ils en voulaient tellement qu'ils l'ont amplement mérité Stade Abdelaziz Chtioui. Beau temps. Pelouse en mauvais état. CAB bat ASM : 2-0. (1-0 à la mi-temps). Buts de Troudi (29') et Rejaybi (48'). Arbitrage de Yassine Harrouch. Avertissements : Chaker Bergaoui et Kamel Zaïem (CAB). ASM : Z. Jebali, Y. Touati, Kouamé, Ouertani (Omrani 46'), Tombadou, Mersni, Mahjebi, Dhaou (Mouihbi 46'), M. Touati, Slama (Hmizi 72'), Khemir. CAB : Ben Mustapha, Troudi, Bergaoui, Harrane (Zaïem 44'), Mhadhebi (Salhi 80'), Mbegui, Jaziri, Mathlouthi, Rejaybi, Machani (Sdiri 56'), Haj Mabrouk. Devancés de sept points du dauphin espérantiste, les Marsois ont perdu tout espoir de terminer deuxièmes. Un objectif sur lequel ils ont battu leur stratégie de travail durant la trêve et qui est parti en éclats. Le match d'hier était donc sans enjeu pour eux. Ce qui explique en grande partie leur prestation mi-figue mi-raisin. Ce qui n'était pas le cas de leurs hôtes du jour. A six points du dauphin, les Cabistes qui comptaient un match en moins, avaient toutes les raisons d'y croire encore, d'autant que la prochaine rencontre les opposera à leur adversaire direct, l'EST. Et il faut bien l'avouer : par leur manque de volonté, les banlieusards ont aidé leurs adversaires dans leur tâche. Après une demi-heure de pressing, les Nordistes ont fini par ouvrir la marque. Rjaybi se faufile sur la gauche et centre pour Troudi dont la tête plongeante loge la balle dans les filets -29'). Rejaybi enfonce le clou De retour des vestiaires, les visiteurs ne tardent pas à confirmer leur ascendant. A peine trois minutes et voilà le jeune Adem Rejaybi qui prend les devants. Sur un corner de Zaïem, il double la mise de la tête aussi (48'). Dès lors, les poulains de Kbaïer n'avaient qu'à dérouler leur jeu aisément. En face, les Marsois se contentaient de procéder par des contres. Mais à chaque fois, la dernière touche fait défaut. Ils ont procédé également par de longues passes en profondeur. Mais ils ont manqué de punch et surtout d'une bonne dose de volonté. Et c'est précisément l'esprit de vainqueur qui a fait la différence hier. Car, autant que les Cabistes étaient prêts à en découdre au plus vite, ce qui ne les a pas empêchés de rester sur leur garde même lorsqu'ils ont pris doublement l'avantage, les Marsois semblaient avoir la tête ailleurs. Ils donnaient plutôt l'impression de disputer un match amical. Seuls Mahjebi et les remplaçants, Omrani et Mouihbi, et à degré moindre Hmizi, se sont donnés à fond sur le terrain. Le reste des joueurs avaient la tête ailleurs. Même les changements opérés par Gérard Buscher n'avaient pas de rapport direct avec le match. En incoporant Omrani, Mouihbi et Hmizi, l'entraîneur marsois se projette déjà dans la saison prochaine. Le technicien français a tenté de nouveaux schémas tactiques, mais ses joueurs n'étaient pas suffisamment concentrés et surtout motivés pour les mettre en place. Résultat : Omrani et Mouihbi ont beau essayer de créer le danger, ils n'étaient pas assez percutants. A l'image de toute l'équipe. Quant aux Cabistes, ils se sont battus jusqu'au bout et ont amplement mérité de gagner. Classement Pts J G N P 1. C Africain 26 12 7 5 0 2. Espérance ST 25 11 8 1 2 3. CA Bizertin 22 11 6 4 1 4. AS Marsa 18 12 5 3 4 5. JS Kairouan 14 12 3 5 4 6. ES Zarzis 11 12 2 5 3 7. O Béja 9 12 2 3 7 8. O Kef 4 12 1 1 10 Les journalistes interdits d'entrée Encore une fois, on s'en est pris aux journalistes. Hier après-midi, nous étions dix journalistes détenteurs de cartes de presse à être interdits d'accès au stade Abdelaziz Chtioui. Les forces de l'ordre ont réclamé des ordres de mission que devait nous livrer la Ligue professionnelle de football. Les policiers étaient munis d'une circulaire qui n'est jamais parvenue aux rédactions de bon nombre de journaux, à l'instar de La Presse, El Bayen ou encore Essarih. Le représentant de la Ligue qui est sorti nous accueillir a promis aux journalistes non munis d'ordre de mission de les inscrire sur une liste en attendant de régler plus tard le problème des correspondances qui ne sont jamais parvenues à certaines rédactions. Mais notre cher responsable est rentré sans jamais ressortir. Quant au président de la Ligue, un de nos confrères nous a fait savoir que sa rédaction a tenté de contacter de nouveau le président de la Ligue, mais il a fermé son portable. Avec des cartes de presse datées de 2012 et pas encore renouvelées, des circulaires distribuées à la tête du client, on nous réclamera peut-être la prochaine fois un visa Shengen pour accéder aux stades. Aujourd'hui, la carte de journaliste sportif a perdu toute sa valeur sur un coup de tête des membres de la Ligue professionnelle de football. Pourtant, ces cartes en question sont délivrées par le Premier ministère pour les journalistes professionnels et les collaborateurs accrédités. Mais dans notre république, un journaliste peut devenir dans une situation irrégulière et sa carte professionnelle perd toute sa valeur juridique sur un coup de tête. W.N.