Une prestation en dents de scie, bien que l'essentiel reste la victoire. Au travail, alors ! Ouf ! L'équipe de Tunisie est soulagée après sa victoire face à la Sierra Leone. Les deux premières confrontations face au même adversaire lors des éliminatoires de la CAN 2013 s'étaient soldées par deux matches nuls (2-2 et 0-0 à Monastir). Le cap du doute a ainsi été dépassé par nos internationaux. Le nouveau sélectionneur national avait promis de ne pas chambarder l'équipe et de garder 70% de l'ossature de celle qui avait participé à la CAN d'Afrique du Sud. Il a tenu parole et n'a finalement changé que la défense. La nouvelle composition défensisve n'a pas été loin de tout reproche. On commencera par le manque de communication entre les joueurs. L'illustration a été parfaite sur le but des Sierra-Léonais. L'entente était absente entre Haggui et son gardien Ben Chérifia qui n' pas su donner de la voix et s'est finalement fait lober. Restons avec Haggui. Le capitaine de la sélection n'a vraiment pas apporté le plus attendu. Il n'a jamais réussi à relancer le jeu. Au contraire, le sociétaire de Hanovre s'est illustré par ses mauvaises passes. On dirait qu'il ne s'est pas encore fondu dans le moule. C'est vrai aussi que Haggui a perdu sa place dans son club et qu'il est en proie au doute, bien que le sélectionneur national eût décidé de lui tendre la perche. La prestation de Chahed n'a pas été meilleure. Le joueur de Berlin a été timide et pratiquement inexistant sur le plan offensif. C'est peut-être le rôle de Saber Khlifa, souvent engouffré sur le flanc droit, qui a limité les manœuvres offensives de Chahed. Nous ne doutons pas des qualités de Chahed, mais le Berlinois est à revoir. Seuls Mikari et à un degré moindre Abdennour, n'eût été ce geste de trop, en fin de match et qui aurait pu coûter cher, ont tiré leur épingle du jeu. Ça se discute ! Revenons au onze rentrant et principalement à la composition de la ligne médiane. Les choix sont discutables. Pourquoi cet entêtement du sélectionneur national à conserver Mouelhi et Traoui dans le rôle de récupérateurs. Ces deux joueurs jouent plus en largeur qu'en profondeur. On sait aussi que le jeu latéral comporte des risques. Ni Mouelhi et encore moins Traoui ne sont de bons relanceurs. Trêves de baliverne et de sentimentalisme. Pour l'animation du jeu maintenant, il s'est confirmé que Darragi et Msakni ne peuvent pas être associés. Tous deux étaient transparents face à la Sierra Leone. Néanmoins, Darragi aura eu le mérite d'ouvrir le score. Mais sur le plan des duels et de l'agressivité, les deux ex-coéquipiers de l'Espérance étaient aux abonnés absents. Ne parlons pas de Issam Jemaâ. Il ne devait pas faire partie des plans du sélectionneur, n'étant pas au meilleur de sa forme. Le joueur a tenu à jouer et on vous laisse le soin de juger son rendement. Il n'y avait pas que du mauvais face à la Sierra Leone. Les points positifs ont été, dans l'ordre, la prestation de Saber Khlifa. Ce joueur confirme son talent d'une rencontre à l'autre. Que ce soit avec Evian ou le onze national. Il est pratiquement devenu la pièce maîtresse de l'équipe de Tunisie. S'il n'est pas buteur, Khlifa est passeur décisif. Même s'il a le plus souvent évolué sur le couloir droit (il joue à gauche dans son club), Khlifa n'était pas dépaysé. Mieux, il était le plus dangereux de la sélection et omniprésent dans toutes les actions offensives. La rentrée de Khazri a également constitué un point positif. D'ailleurs, le sociétaire de Bastia aurait dû être titularisé. Nous pensons que le sélectionneur national aurait dû l'aligner aux côtés de Khlifa et se passer des services de Jemaâ. Pour un meilleur équilibre offensif. Dernier point.On commence à penser à Wissem Ben Yahia. Il a joué une quinzaine de minutes en remplacement de Darragi. Comme quoi, Mouelhi et Traoui sont indétrônables! Le plus important est que l'équipe de Tunisie a gagné pour conforter son leadership. Maâloul aura du temps pour préparer le match retour face à la Sierra Leone, prévu le 7 juin.