Mohamed Salah Gmati et Amira Ben Amor ont été les heureux vainqueurs du semi- marathon de La Marsa La notion du plaisir n'a de sens que dans le devoir accompli. Le semi-marathon de La Marsa donne de la joie, une forme de partage émotionnel qui est vraiment belle à vivre, à savourer. Pour un regard avisé sur l'évolution de cette manifestation où plus de 2.000 coureurs, de nationalités différentes, étaient au rendez-vous, et qui a beaucoup changé d'une édition à l'autre et demeure la principale attraction de la course à pied, le constat ne peut pas tromper. Lorsque les Foulées du Mégara balaient cinq années d'existence, elles prennent de la hauteur et redonnent à la course sa véritable valeur. Au moment où notre société doute d'elle-même, de ses valeurs et de son identité, ce genre de manifestation peut devenir un tonique décisif et soulageant. Il laisse des souvenirs, il donne l'envie réelle de respirer l'air de la course. Les organisateurs ont de quoi être fiers, notamment à travers ce qu'ils ne cessent d'entreprendre. On dirait que c'est une tout autre musique qui se joue. Une musique inaccessible aux orchestres nationaux. A ce niveau d'intensité, ce n'est peut-être pas un autre sport, mais c'est un autre monde. Heureux les audacieux!... Si on ne doit retenir qu'une seule chose de cette course, ça sera certainement l'esprit qui y règne. Un esprit entièrement tourné vers la passion, le forcing et la générosité dans l'effort. A chaque fois et dans chaque nouvelle édition, les Foulées du Mégara dégagent une tout autre tonalité. Partout le spectacle est dans le spectacle. Elles confirment aussi l'idée que le surpassement dans l'effort n'est pas l'ennemi du sport. Il y avait même de ces athlètes qui ont poussé la démonstration jusqu'à la perfection. A l'instar de Mohamed Salah Gmati qui a remporté la médaille d'or après avoir parcouru les 20 kilomètres en 1h 06' 00''. Il était suivi de Salah Badri(1h 06' 49'') et de Mohamed Guebli (1h 07' 42''). Chez les dames, Amira Ben Amor s'est parfaitement distinguée, en couvrant la même distance en 1h 19' 21''. Un véritable exploit de la part d'une athlète qui a créé la surprise et qui a affiché un potentiel digne des coureurs de haut niveau. Mahbouba Belgacem, (1h 21' 12''), et Safaâ Jammali (1h 26' 52'') lui avaient emboîté le pas et ont pu ainsi accéder au podium. Au total, 1.500 athlètes ont pris part au semi-marathon de 21 km et plus de 700 étaient sur le départ de la course de 5 km baptisée La Marsoise. Une course ouverte à tous, non chronométrée et à allure libre. Les Foulées du Mégara auront ainsi remis un peu de grandeur à la course à pied. Comme en témoigne d'ailleurs la présence d'un grand public sur la corniche de La Marsa et tout le long du parcours. Une ambiance de fête a fortement accompagné le déroulement de la course. Les postes de ravitaillement, l'assistance des médecins et du corps paramédical, ainsi que l'apport des accompagnateurs ont également assuré aux coureurs l'assistance dont ils avaient besoin. En plus des coureurs tunisiens, on a enregistré la présence d'athlètes appartenant à 12 nationalités : arabes, européens, africains, mais aussi asiatiques. Tout un mélange d'athlètes, hommes et femmes, et qui partagent la même passion pour la course à pied.