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Le volume à zéro
Radio Chaâmbi-FM
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 04 - 2013


Le Snjt tente aujourd'hui une médiation
La Radio Chaâmbi-FM, du gouvernorat de Kasserine, ne diffuse plus que de la musique en boucle. «Son directeur et propriétaire a fermé la chaîne, dimanche dernier, et nous a empêchés de pénétrer dans le local en lâchant des chiens», se plaint le personnel de la radio en grève, depuis huit jours.
En effet, 36 journalistes, animateurs et techniciens ont débrayé pour plusieurs raisons. Selon Yacine Abassi, animateur, producteur et porte-parole des grévistes : «La première raison est d'ordre pécuniaire. Car, voilà dix mois que la plupart des journalistes n'ont pas perçu de salaires, moi-même je n'ai récolté que la dérisoire somme de 290 D en deux ans de travail. Seulement, une huitaine de travailleurs a été payée 200 dinars par mois, mais dans le cadre de l'association ‘‘Araâr'' fondée par le directeur lui-même. Du démarchage publicitaire, ce dernier nous a promis un taux de 25% pour chaque pub démarchée. Mais ce taux a été ramené à 15%. Par ailleurs, la radio a bénéficié de plusieurs subventions de ministères, d'organisations et d'associations, l'Association mondiale des radios communautaires, par exemple. Ainsi le personnel ne voit aucunement la couleur de l'argent de la quinzaine de pubs locales arrachées et des subventions dont profite la radio».
Système D
La deuxième raison des débrayages, toujours selon le porte-parole des grévistes, est l'absence d'affiliation à la sécurité sociale, de moyens ou de primes de transport; le siège de la chaîne étant à 8 km de la ville de Kasserine. «Ce sont les journalistes et les animateurs qui produisent et qui concotent les programmes de la chaîne. Même pour les déplacements, faute d'un moyen de transport propre à la chaîne, nous faisons du stop ou appel à nos amis pour couvrir les événements ou faire des reportages dans le gouvernorat».
La troisième raison est l'absence d'une administration dans le sens propre du terme : «C'est le frère du directeur, électricien à l'usine de cellulose de Kasserine, qui gère l'administration. D'ailleurs, il ne s'empêche pas d'intervenir dans la ligne éditoriale neutre de la chaîne, en imposant, de manière partisane, des intervenants de la même famille politique que lui», se plaint le porte-parole des grévistes. Et de poursuivre : «Face à la grève ouverte et à notre ténacité, le directeur n'a pas trouvé mieux que de fermer la chaîne et de nous empêcher de pénétrer dans le local, nous accusant de vols et rapines».
Contacté, Mokhtar Tlili, directeur de la chaîne, dément toutes «les allégations». Selon lui, «la plupart du personnel est en stage et je ne savais pas qu'une période de stage ouvre les droits à plusieurs diktats dont des contrats pour tous, sans sélection, des paiements d'arriérés, etc. Or, je ne peux faire de contrats qu'après une sélection parmi les 36 membres du personnel. Pour les moyens de transport, la couverture sociale et le reste viendront petit à petit vu la situation actuelle difficile. Mais j'ai constaté que certains collaborateurs extérieurs foutent la gabegie, ils refusent tout compromis, ils veulent ma tête. A preuve : un représentant du syndicat des journalistes à Gafsa s'est déplacé à Kasserine, on était sur le point de signer un accord qui a été refusé par le personnel à la dernière minute. Quant à mon frère, c'est un actionnaire, électricien de son état, qui ne s'occupe que des gros œuvres de la boîte. Il n'a rien à voir avec l'administration, ni les débats politiques. Oui, j'ai fermé la chaîne, car, entretemps, un ordinateur, six dictaphones, 500 chansons et des ‘‘jingles'' ont disparu du local», ce que nie bien évidemment le personnel de la chaîne.
Un compromis à l'horizon ?
De l'avis de tous, Chaâmbi FM jouit d'un bon audimat et selon le dernier sondage de Sygma-conseil, la chaîne a un taux d'audience de 8% et elle est écoutée à Kasserine, Gafsa, Le Kef, Siliana, Jendouba et même en Algérie.
Aide U S ?
Le personnel de la radio en est conscient et souhaite voir cette radio devenir publique et régionale, et c'est là une demande populaire des citoyens de Kasserine, à l'instar d'autres régions telles que Le Kef, Gafsa, etc., qui bénéficient de radios publiques.
D'autant que la chaîne pourrait bénéficier d'un matériel de 150.000 dinars proposé à la radio par l'Association américaine «DAI».
«Nous demandons également l'assainissement de la situation du personnel, l'établissement de contrats et la création d'une vraie administration. Le directeur menace de vendre la chaîne et ne compte recruter que six personnes sur 36. Nous avons, de ce fait, reçu plusieurs communiqués de soutien et moult propositions de bons offices afin de trouver une solution à cette affaire», précise Yacine Abassi.
Justement, ce matin une séance de négociations entre les deux parties se tiendra au siège du Snjt (Syndicat national des journalistes tunisiens) afin de trouver un compromis, d'autant que plusieurs membres du personnel de la radio ont déposé plainte auprès des tribunaux.
Le directeur, lui, est catégorique : «Qu'ils portent plainte, j'accepterai le verdict de la justice. Mais une épuration de la situation est nécessaire après cette période de stage. Je compte, en fait, signer huit contrats de travail avec des journalistes maîtrisards de l'Ipsi (Institut de presse et des sciences de l'information). Et si le gouvernement est prêt à créer une chaîne régionale à Kasserine et recruter tout ce personnel, c'est tant mieux pour eux. Mais ça sera en dehors de mon studio et je n'ai aucun besoin du matériel de l'Association américaine Dai».
Habib Delhoumi, coordinateur du parti «El Amen», souhaiterait voir un dénouement heureux de cette affaire : «L'important est de négocier afin de mettre fin à cette grève, surtout que les journalistes se sont sacrifiés pour accomplir leur noble mission, dans cette période expérimentale durant laquelle la plupart d'entre eux n'ont pas été payés. Il faut trouver un compromis, car cette radio jouit d'une grande audience, puisque 90% des Kasserinois l'écoutent et elle doit continuer à rayonner sur la région d'autant que nous avons besoin d'une information locale et régionale qui contribue et aide au développement et à l'investissement. Il ne faudrait pas que cette radio, dont le fort est la neutralité de la ligne éditoriale, fasse des victimes ou qu'elle disparaisse. Ce qui serait vu d'un mauvais œil par les Kasserinois qui ont de tout temps demandé une radio régionale mais qui n'ont entendu que des promesses jusqu'ici non tenues».


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