C'est la mobilisation générale, à quelques jours du great event OB-ESZ A Béja, cette affiche décisive pour le bas du tableau suscite un enthousiasme diffus, ce qui a incité le bureau directeur à prévoir un stage bloqué à Gammarth à partir d'aujourd'hui, et ce, jusqu'à samedi prochain. On essaie de la sorte de protéger les joueurs contre la forte pression ambiante. Le volet financier n'a pas été non plus négligé : la prime de la victoire acquise devant l'AS Marsa (un millier de dinars par joueur) a été servie, les salaires aussi. En attendant le versement des tranches de la prime de signature (dites de rendement), promis pour la veille de la rencontre de vérité, dimanche, contre l'Espérance de Zarzis à Béja. Un joueur comme Nidhal Nefzi, le capitaine d'équipe qui n'a raté pratiquement aucun match cette saison, n'a pas touché un seul millime sur ses tranches de prime de rendement. Ce volet crucial requiert tout l'intérêt d'autant qu'il a régulièrement été à l'origine des mouvements récurrents de boycott des entraînements, le dernier en date s'étant produit jeudi dernier. «Les instances sont prévenues» Autre «précaution» prise par les responsables nordistes : ils ont communiqué avant-hier à la Ligue nationale une liste de huit arbitres récusés par l'OB qui ne veut pas les voir désignés pour ce match-couperet. Cette liste comprend les noms de Foued Bahri, Saïd Kordi, Makram Lagguem, Yacine Harrouch, Nasrallah Jaouadi, Hichem Barkallah, Issam Rahmouni et Mohamed Meddeb. «Nous tenons à faire valoir nos droits d'autant plus que l'OB a fait l'objet de nombreuses et graves injustices arbitrales tout au long de cette saison, nous expliquait hier le responsable juridique du club Sami Amdouni. Nous avons d'ailleurs eu des problèmes avec ces huit arbitres. Ces antécédents-là ne sont peut-être pas tous le fruit d'une mauvaise foi. Toutefois, afin d'éviter toute interprétation possible, la Ligue peut fort bien désigner pour ce match un arbitre international capable de rendre à César ce qui lui appartient, qu'il s'appelle OB ou ESZ. Nous partons du constat que le président fédéral nous avait reproché le fait de ne pas l'avoir tenu informé des actes de récusation contre tel ou tel arbitre avant que le mal ne soit fait. Eh bien, cette fois-ci, voilà les instances saisies une semaine à l'avance. Elles n'ont plus qu'à assumer leurs responsabilités. Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir», souligne Sami Amdouni. La polyvalence de Jelassi Côté effectif, des changements sont attendus pour pallier l'absence de Bilel Yaken, suspendu pour 3e avertissement, et d'Adama Traoré, blessé. «Dans l'axe défensif, les solutions ne manquent pas pour relever l'ancien Cabiste et «Sang et Or» : Mohamed Amine Amamou, Hamza Jelassi et même Tape Guy. Traoré, lui, pourrait être remplacé par Jelassi dont on connaît la polyvalence», indique l'entraîneur Mokhtar Arfaoui. «On ne va pas beaucoup changer le onze rentrant. Je dois néanmoins composer avec les petits bobos physiques de Alaâ Abbès, Anis Ben Amor et Houcine Jabeur, lesquels s'entraînent en solitaire. On n'en est encore qu'en début de semaine. La décision se fera naturellement la veille d'un match où nous n'avons pas droit à l'erreur. Afin d'éviter le duel très incertain des barrages. Une sorte de roulette russe», conclut le coach béjaois.