Les chaînes de télévision dont les programmes sont diffusés via satellites sont assurément une formidable ouverture sur le monde, désormais à la disposition des téléspectateurs qui sont ainsi en mesure d'élargir à la fois leur choix d'émissions et leurs horizons culturels. Mais ceci ne manque pas de comporter un revers, puisque les chaînes sont utilisées par certains comme moyens afin de développer une stratégie d'influence idéologique, politique et culturelle à travers les frontières des pays. C'est la raison pour laquelle, en marge de la 15e réunion de la Haute commission de coordination entre les chaînes satellitaires arabes, qui relève de l'Union des Radios des Etats arabes (ASBU) , un forum aura lieu sur le thème «la diffusion satellitaire arabe et les dangers de l'interventionnisme étranger», regroupant une pléiade d'experts, et ce, aujourd'hui et demain, les 3 et 4 juin à Beyrouth. Mais les participants à la réunion débattront aussi des résultats d'une étude statistique évaluant l'audimat des chaînes satellitaires dans le monde arabe, ainsi que des mutations technologiques observées dans le domaine de la communication. En outre, et dans le cadre de la proclamation par l'ONU, à l'initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali, de l'année 2010, année internationale de la jeunesse, une conférence sur «les chaînes satellitaires face aux préoccupations et aspirations de la jeunesse arabe» se tiendra à l'issue de la réunion. La rencontre permettra d'engager la discussion autour des programmes destinés aux jeunes dans les grilles de programmes des chaînes satellitaires arabes. On procèdera, par ailleurs, à une analyse de données telles que le volume, la forme et le contenu de ces programmes, et on abordera la question de leur influence sur le comportement des jeunes arabes, puis on se penchera sur celle des moyens de protéger ces derniers de l'influence médiatique nocive.