Le quotidien de nageur n'a rien à voir avec celui des autres sportifs. C'est beaucoup de soucis et point de répit. Beaucoup de savoir-faire, mais aussi de savoir-vivre... Nous ne sommes pas à une proportion près: la constance est, et restera toujours, un gage de réussite. La natation tunisienne ne saura ainsi se passer des nageurs qui en font, à travers les différentes générations, l'histoire, la diversité et certainement aussi la qualité. Ce qui nous semble surtout réconfortant, c'est qu'elle n'a jamais perdu, en dépit de toutes les turbulences qui ont accompagné la majorité des bureaux qui se sont succédé à la tête de la fédération, l'un de ses plus importants leviers: l'influence à court ou à long terme sur le développement de ce sport. Les résultats, les performances de certains nageurs ne les ont en effet jamais empêchés de penser et de s'investir dans l'avenir. Ils ont appris le plus souvent à mieux rentabiliser leurs temps forts et à mieux négocier leurs temps faibles et la plupart d'entre eux sont devenus capables de gérer à la fois la grande confiance qui les habite et l'inquiétude qu'ils ressentent à chaque fois qu'ils sont confrontés aux exigences des épreuves de haut niveau. Ce qui est demandé dans la carrière de nageur est une exigence de tous les instants. ça n'a rien à voir avec le quotidien des autres sportifs. Il y a énormément de travail de fond à effectuer. De sacrifices à subir. L'avenir dépend uniquement des choses qui lui appartiennent. C'est beaucoup de soucis et point de répit. Beaucoup de savoir-faire, mais aussi de savoir-vivre. Ce qui ne devrait pas aussi changer dans cette discipline, c'est la volonté initiale, de base, de se remettre constamment en question, de découvrir d'autres façons et d'autres exigences de travailler. Il n'en demeure pas moins que l'ascension fulgurante de Mellouli a répertorié la natation tunisienne en deux catégories: Mellouli et les autres. Un classement tout à fait logique dans la mesure où ce dernier a réussi ce qui n'a jamais été réussi jusqu'ici. Il ne cesse en effet de montrer toute l'étendue de son génie créateur. Il est porteur d'une certaine discipline, celle qui inspire ses «petits» camarades... Il est de la race de ces sportifs capables d'illuminer une compétition en réalisant des prouesses qui n'appartiennent qu'à lui. C'est un vrai prodige, un athlète aux inspirations fulgurantes. Reste que la voie tracée par Mellouli est susceptible d'être empruntée par d'autres nageurs. Certes pas avec les mêmes capacités et aptitudes, mais toujours est-il que la porte de l'exploit et des consécrations reste toujours ouverte. On pense tout particulièrement à Ahmed Mathlouthi qui a remporté le titre de champion de France lors des dernières épreuves qui ont eu lieu récemment à Rennes et qui se sont poursuivies pendant cinq jours( du 9 jusqu'au 14 avril). Mathlouthi a parcouru la finale de 400 m nage libre 3'49''06. Pour sa part, Taki Mrabet qui évolue au club français Courbevoie a atteint le stade des demi-finales de 200 mètres quatre nages avec un temps de 2'04''21. Même chose pour Abdelaziz Bayar de Besançon dont le parcours s'est aussi arrêté au stade des demi-finales au 200 mètres dos et sur un temps de 2'05''70. Les autres nageurs tunisiens ayant pris part à cette phase finale n'ont pas dépassé le stade des séries à l'instar notamment de Talel Mrabet et Wassim Elloumi, Mohamed Ali Chaouachi, Bilel Attig et Siefeddine Sghaier. Ces nageurs évoluent au sein des différents clubs français, tels que Besançon, La Roche Sur Ion, ou encore Cannet 66 Natation et Nantes Natation. Chabchoub au championnat du monde en eau libre Le jeune nageur Bader Chachoub a réussi à se qualifier au championnat du monde de natation en eau libre après avoir réalisé le temps de 57'22''06 au 5.000 mètres nage libre dans le cadre de la deuxième phase du championnat national de natation. Chabchoub, qui évolue au Club de Natation de Ben Arous, confirme ainsi ses qualités de nageur promoteur et fait partie désormais des éléments qui forment l'ossature de l'équipe nationale. Pour sa part, la nageuse Marwa Mathlouthi a réalisé le minima dans la même épreuve avec un temps de 1h03''20. Cette compétition réservée à la natation en eau libre a enregistré la participation de pas moins de 57 nageurs.