Rencontré en marge de la demi-journée d'information, récemment organisée à Tunis pour attirer l'attention des responsables du secteur et des pouvoirs publics sur les problèmes qui continuent à peser lourd sur l'activité maritime, Nabgha Salem, président de la Fédération nationale du transport, précise que les problèmes que rencontrent, aujourd'hui, les professionnels du secteur les empêchent d'aller de l'avant et de prospecter de nouveaux marchés. Il ajoute que l'activité du transport maritime est le nerf de toute activité économique, chose que les autorités, pense-t-il, ont tendance à oublier. Il cite, à ce propos, les différentes actions conduites par les professionnels du secteur accueillis par l'indifférence totale de la part des responsables. Il rappelle qu'il est préconisé de constituer des commissions spécialisées qui réunissent tous les intervenants afin d'identifier les solutions appropriées. Il précise, en outre, que depuis deux ans, le secteur cumule les pertes, en effet, «La congestion portuaire survenue après le 14 janvier a coûté au pays 180 millions d'euros, pertes causées, notamment, par la surtaxation des attentes dans les ports» ajoute-t-il. Pour faire face à ce problème de congestion, les professionnels ont réalisé une étude et ont présenté, après obtention de l'accord de financement de la Banque européenne d'investissement, le projet relatif à la création d'une zone logistique pour alléger et fluidifier le trafic aux autorités, ils n'ont, à ce jour, pas eu de réponse. Par ailleurs, nombreuses sont les entreprises qui ont fermé depuis cette date et celles qui continuent à survivre tant bien que mal grâce à d'autres activités. N. Salem attire, ainsi, l'attention sur la gravité de la situation et l'urgence d'agir. «Parmi les grands problèmes que rencontrent aujourd'hui les professionnels du transport et notamment celui maritime est la non-application des différentes décisions prises par les autorités et par les professionnels», relève-t-il. Entre autres problèmes qui continuent à entraver le bon déroulement de l'activité dans les ports, notre interlocuteur cite les formalités administratives très lourdes et «injustifiées». Certaines décisions prises, selon lui, de façon arbitraire et qui auraient pour but de combattre le marché parallèle, finissent par bloquer les acteurs légitimes.