«Tout le monde doit se sentir impliqué dans la sécurité du pays» Appel de l'Unsfsi à une manifestation de soutien vendredi à 10h00 devant l'ANC Suite aux événements dramatiques survenus à Jebel Chaâmbi, lors des opérations de ratissage qui se sont soldées par 16 blessés dont 5 graves, l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité intérieure a appelé le peuple tunisien et la société civile à une manifestation de soutien aux agents sécuritaires, vendredi matin à 10h00, devant l'Assemblée nationale constituante (ANC). Montassar Matri, secrétaire général de l'Union, justifie cette manifestation par le danger et la menace terroristes qui planent sur la Tunisie et que font peser des éléments d'Al Qaïda, au nombre d'une trentaine ou d'une quarantaine, entre Tunisiens et Algériens, réfugiés à Jebel Chaâmbi et dans les montages du Kef. Cet appel de solidarité a pour but, poursuit-il, «de sensibiliser l'ensemble des citoyens et des composantes de la société civile à la nécessité de soutenir l'institution sécuritaire dans la lutte contre le phénomène du terrorisme afin d'inciter le gouvernement à prendre des dispositions concrètes et l'ANC à examiner et voter les projets de loi relatifs aux moyens logistiques ainsi qu'aux droits des forces de sécurité intérieure». De son côté, Imed Belhaj Khlifa, porte-parole de l'Union, note avec insistance qu'il «ne s'agit guère d'un sit-in de protestation, mais de soutien à l'institution sécuritaire afin que l'ANC, élue par le peuple, ouvre ses portes aux représentants des forces de sécurité intérieure soutenus par l'ensemble des citoyens pour qu'ils soient écoutés par les constituants». «Pas de décisions politiques dissuasives» «Cet appel au soutien et à la solidarité avec les forces de sécurité s'est imposé à nous pour une raison capitale», ajoute le porte-parole de l'Union nationale des syndicats. «Nous avons, précise-t-il, envoyé, il y a une semaine, une correspondance à l'ANC, après les accidents graves encourus par nos collègues, à Jebel Chaâmbi, afin que tout le monde prenne ses responsabilités, mais nous avons constaté qu'aucune décision politique dissuasive n'a été prise jusqu'ici. Nous ne voulons pas de remerciements, car il est clair que défendre et protéger notre pays est un devoir. Mais ce que nous demandons c'est la promulgation de lois relatives aux droits et à la protection des agents sécuritaires et à la création d'une police républicaine neutre et patriote et la prise de décisions dissuasives contre le terrorisme». Enfin, Montassar Matri conclut: «Quand il s'agit de la sécurité de la Tunisie, tous les citoyens doivent se sentir impliqués et participer à toutes les actions initiées dans ce but. A défaut, ils seront considérés comme les traîtres à l'institution sécuritaire et à la patrie». Voilà une action qui vient à point nommé pour dire stop au laxisme des uns et des autres et de mettre le gouvernement, l'ANC et les partis politiques, entre Troïka et opposition, devant leur responsabilité. Cela afin que tous se mobilisent et prennent conscience que le terrorisme est dans nos murs et que faute de mesures et de dispositions claires et concrètes, c'est le chaos et la violence qui menacent notre pays. Répétons-le encore une fois, un sursaut national général est plus que jamais nécessaire. Il y va de la sécurité et de l'intérêt de notre patrie et, partant, de son invulnérabilité.