Le montant du prêt contracté auprès du FMI s'élève à 400% de la quote-part de la Tunisie dans le capital du FMI, soit 2,7 milliards de dinars, remboursable sur 5 ans avec un taux d'intérêt de 1,07% Les projections à moyen terme prévoient la maîtrise de l'endettement public à 43% en 2017. Mais ce n'est pas le cas pour cette année. En effet, en 2013, le taux d'endettement avoisinerait 46,8% contre un taux de 44% en 2012. Toutefois, rassure le ministre, il s'agit d'un niveau maîtrisable et soutenable « sans aucun risque pour les équilibres des finances publiques», estime-t-il. Et de rassurer : « On est loin du seuil de 50% fixé par les sociétés de rating et les institutions internationales ». L'endettement public se répartit entre l'endettement extérieur et l'endettement intérieur à raison de 63% et 37%. Par ailleurs, les conditions de crédits sont relativement avantageuses, notamment en matière de délais de remboursement qui s'étendent à sept ans en moyenne et des intérêts moyens de 3,5% pour les crédits extérieurs. Pour l'année 2012, la Tunisie a contracté quatre principaux crédits. Le premier prêt obligataire, d'une valeur de 500 millions de dollars, contracté auprès du Qatar est remboursable sur cinq ans, avec un taux d'intérêt de 2,5%. Le deuxième, émis avec la garantie des Etats-Unis, s'élève à 485 millions de dollars remboursable sur 7 ans avec un taux 1,686%. Avec un taux plus faible, seulement 1,19%, le crédit nippon de 25 milliards de yens est remboursable sur dix ans. Pour ce qui est de l'appui budgétaire, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont débloqué chacune un crédit de 387 millions d'euros avec des taux variables. Pour cette année, une enveloppe de 1.000 millions de dinars serait contractée sous la forme des « Soukouk » islamiques. De même, la BAD et la BM apporteraient chacune un appui budgétaire de 500 millions de dollars. Le crédit du FMI, un fort message aux investisseurs En raison des pressions exercées sur la balance de paiement qui a généré une baisse continue des réserves en devises ainsi que la dégradation de la note de la Tunisie, toute sortie sur les marchés financiers internationaux est devenue aussi délicate que coûteuse. Face à cette situation, la Tunisie s'est adressée au FMI pour lever des fonds considérables mais aussi pour émettre un message fort aux investisseurs et aux bailleurs de fonds en termes d'engagement de la Tunisie dans des réformes économiques et financières susceptibles de préserver les équilibres financiers et assurer une relance économique. Le montant de ce prêt s'élève à 400% de la quote-part de la Tunisie dans le capital du FMI, soit 2,7 milliards de dinars, remboursable sur 5 ans avec un taux d'intérêt de 1,07%.