Beau jeu, émotions et grosse rivalité: le classique CA-ESS est un moment fort du play-off. C'est parti, le CA entame aujourd'hui son play-off face à l'Etoile, un adversaire compétitif et en nets progrès depuis quelque temps déjà, comme en attestent ses dernières performances depuis l'avènement de Denis Lavagne. Avec tout ce qu'il comporte de sensibilités et d'émotions, mais jamais de dépassements, le classique CA-ESS a toujours tenu ses promesses. Sur les gradins, il fera très chaud. A l'instar de l'autre choc entre l'Espérance et le CSS, ce sera un examen pour les nombreux inconditionnels attendus. Dans un duel fratricide, que l'on espère haut en couleur, mais ne débordant pas de son cadre purement fraternel malgré une rivalité légendaire qui n'a pas pris la moindre ride, le CA et l'Etoile tenteront d'accrocher le bon wagon et d'offrir à leurs fans un spectacle digne de leur renommée. Ce vieux contentieux, toujours réglé sur le terrain, même si souvent, et c'est normal, diraient les puristes, l'enjeu a souvent tué le jeu, n'a pas pris une seule ride. Gageons qu'il en sera ainsi aujourd'hui. Pour le bien d'un football à la recherche d'une nouvelle voie et qui peut se régénérer quand sonnent de tels évènements. Pour oublier, le temps des 90 minutes chargées d'émotions incomparables, les déboires de notre football, du moins dans les coulisses... Et, plus sérieusement, croire en une possible résurrection. Une sorte de rédemption à l'épreuve d'un choc dont l'issue finale conditionnera certainement la suite du parcours des deux protagonistes. Messieurs, régalez-nous. Avec deux sentinelles En l'absence de Ammar Jmal, Maher Haddad, Bedi Mbenza et probablement Zouheir Dhaouadi, le staff technique a dû revoir la composition de son onze de départ. Sur le flanc droit, Agrebi sera titularisé. Fateh Gharbi occupera quant à lui le côté opposé et la paire Souissi-Ifa formera la charnière défensive. Plus haut, dans l'optique d'une orientation en 4-2-3-1, Baratli et Zitouni, les deux sentinelles, tenteront d'allier ratissage et relance rapide vers le meneur Mourad Hedhili ou alerter les deux animateurs de couloir que sont Djabou et Karim Nafti. De la clairvoyance de Hedhili dépendra l'animation offensive clubiste. Ce dernier est appelé à «sentir» le jeu et à servir dans les intervalles le seul attaquant de pointe, Salama Kasdaoui ,voire Seif Jaziri. Quelque peu décimé par les forfaits de plus d'un joueur cadre, le Club Africain dispose toutefois de suffisamment d'atouts pour forcer son destin. Le courage vient à bout de toutes les difficultés, même de celles qui ont l'air d'être insurmontables.