D'importantes décisions seront prises d'ici dimanche Ameur Laârayedh : partira, partira pas ? A partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche, les nahdhaouis seront en conclave pour les grandes assises du Conseil de la choura, instance suprême qui compte en son sein les représentants des différentes structures du mouvement, toutes tendances et générations confondues. C'est pourquoi l'on s'attend à des travaux très probablement riches et animés, sur fond de débats serrés et de divergences de vues qui ont toujours caractérisé ce genre de rendez-vous, dans la pure tradition du mouvement. Que de questions à trancher ! De surcroît, le congrès d'aujourd'hui revêt un caractère autrement plus important, dans la mesure où il survient dans une conjoncture difficile, voire cruciale pour un mouvement qui ne compte plus les revers dont une baisse continue de sa cote de popularité dans les derniers sondages. Le tout relayé par un retour en force des faucons conduits par le «duo de choc» Sadok Chourou-Habib Ellouz, deux hommes de plus en plus «idolâtrés» par les jeunes nahdhaouis. Dans ce climat d'incertitudes, les congressistes sont appelés, tout à l'heure, à devoir trouver des réponses concrètes à des questions chaudes et d'actualité, dont les plus sensibles sont : pourquoi Ennahdha a chuté dans les sondages ? Comment gagner «la bataille de l'ANC» ? Comment résister à la poussée de l'opposition? Faudra-t-il continuer à rajeunir les effectifs du mouvement ? Quels partis politiques devra-t-on «apprivoiser» ou contrer ? «Tous ces sujets et autres seront au centre des travaux», nous a-t-on confié au QG d'Ennahdha où l'on parle aussi «d'importantes décisions à prendre d'ici dimanche, concernant notamment la révision du règlement intérieur du mouvement, les préparatifs des prochaines élections au niveau de la base, le choix du candidat d'Ennahdha pour le poste de président de la République, et les relations extérieures». Par ailleurs, le Conseil de la choura aura à décider du sort de Ameur Laârayedh qui a demandé à quitter la présidence du bureau politique, au lendemain de la nomination de son frère à la tête du gouvernement. Or «la majorité écrasante des nahdhaouis, nous assure-t-on à Montplaisir, tiennent encore à cet homme qui a beaucoup donné au mouvement, au point que Rached Ghannouchi a carrément rejeté sa démission». Il est vrai que Ameur Laârayedh est connu pour son verbe facile et son extraordinaire capacité de mobilisation auprès des partisans d'Ennahdha, et particulièrement parmi les jeunes nahdhaouis. Enfin, on nous précise encore à Montplaisir que, contrairement aux rumeurs, Hamadi Jebali sera, tout à l'heure, présent au congrès «où on a toujours besoin de son précieux apport».