La deuxième édition de la rencontre annuelle des réalisateurs de films tunisiens a lieu du 9 au 12 mai. C'est donc pour la deuxième fois que les cinéastes membres de l'Association des réalisateurs de films tunisiens (Arft) prennent le destin de leurs films en main et vont avec à la rencontre du grand public. Les projections ont lieu au Colisée, au 7e Art et à Ibn-Rachiq. Cette édition va au-delà des projections, puisqu'elle devait proposer un master-class avec le cinéaste Abdellatif Kechiche qui a fait faux-bond. Les tables rondes autour des thèmes «Que veut dire filmer aujourd'hui» et «L'enseignement du cinéma : transmission et partage» et un atelier de courts-métrages avec les laboratoires québécois Kinomada ont été, eux, maintenus. L'ouverture, qui a eu lieu jeudi au Colisée, a été placée sous le signe de l'hommage au réalisateur Brahim Babaï, en tant que l'un des bâtisseurs du cinéma tunisien et en tant que l'initiateur du film social. Un hommage pendant lequel a été projeté son film Et demain? L'Arft tient à continuer sur le chemin qu'elle a tracé un an auparavant, dans l'objectif d'asseoir la rencontre dans le paysage cinématographique tunisien et en faire un vrai festival national, pour mieux exposer la créativité de nos réalisateurs et la diversité de la production filmique tunisienne. Dans ce sens, le festival s'accompagne de l'édition d'un catalogue recensant tous les films de la saison 2012 avec index des réalisateurs et des sociétés de production. Les projections incluent une compétition et 4 prix attribués par un jury professionnel, concernant le meilleur film tunisien en 2012 et la meilleure première œuvre, en courts et en longs-métrages. Le jury longs-métrages est composé de la chercheuse en histoire contemporaine Kmar Ben Dana, du journaliste et critique de cinéma Khemaïs Khayati et de l'enseignant en cinéma et critique Slim Ben Cheikh. Quant au jury courts-métrages, il est composé de la productrice et réalisatrice Najoua Slama, du journaliste et producteur Salem Trabelsi et de la journaliste culturelle et critique Asma Drissi. Un grand nombre de films concourent pour les 4 prix du festival. Sur les quatre jours de projection de la rencontre annuelle des réalisateurs de films tunisiens, le public et les jurys pourront voir 6 courts-métrages documentaires, 13 courts-métrages de fiction, 18 longs-métrages documentaires et 3 longs-métrages de fiction. De quoi constater que le présent du cinéma en Tunisie est dans les mains du documentaire, et que son futur sera, espérons-le, témoin d'un plus grand nombre de fictions, vu le foisonnement des courts-métrages produits chaque année. La photographie, élément déterminant dans tout film, sera de la fête avec une exposition signée Slown et intitulée «Réalisateurs en portraits». Elle investit les murs de la maison de la culture Ibn-Khaldoun du 9 au 30 mai. Espace dans lequel se tiennent également, dans les matinées, le master-class (jeudi 9 mai), l'atelier (vendredi 10 mai) et les tables rondes (samedi 11 et dimanche 12 mai).