La situation politique et économique et les nouvelles introductions de sociétés en bourse sont les principaux facteurs qui ont entraîné une forte baisse de 1,8% du Tunindex, indice de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (Bvmt), pour la journée du 13 mai 2013, selon plusieurs spécialistes en bourse. Adel Grar, Président de l'Association des intermédiaires en bourse (AIB), a confié, dans une déclaration à la TAP, que c'est «une chute importante du Tunindex», imputée par certains «à toutes ces introductions en bourse, d'autant que l'on est en phase de levée de fonds très importante, à savoir plus de 200 millions de dinars pour ce premier trimestre et beaucoup plus, à priori, pour les trimestres qui arrivent, alors que l'on assistait en moyenne à une introduction par an». De son côté, Mme Wissem Mhiri, responsable à l'agence Amen Invest, a avancé que le marché boursier est en état de panique par l'absence, dit-elle, de liquidités des investisseurs et en raison de la conjoncture économique. Pour sortir de cette situation, elle recommande d'étaler les dates d'introduction en bourse des sociétés. Sofiene Hammami, directeur de la recherche à Axis capital (intermédiaire en bourse), a précisé, que «la chute spectaculaire que connaît la bourse, laquelle avoisine 2%, est le résultat d'une conjoncture socio-politique difficile ». Il a ajouté que «le manque de visibilité macro économique et la baisse du taux de change, associés à la non réussite en terme boursier du «new body line», dont le cours a baissé juste après sa première cotation en bourse, ont provoqué un mouvement de panique des investisseurs». Pour Mme Dalenda Bayou, directrice générale-adjointe BNA capitaux (intermédiaire en bourse), la chute résulte de la peur des investisseurs étrangers de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. Fadhel Abdelkafi, président du conseil d'administration de la Bourse souligne quant à lui, que «la baisse de l'indice n'est pas catastrophique mais est liée au manque de confiance des investisseurs vu la situation économique du pays, et aux introductions des sociétés en bourse, lesquelles ont provoqué une augmentation soudaine de l'offre». Et d'ajouter «il faut un certains temps pour que le marché boursier puisse digérer ces introductions». Par ailleurs, il a rappelé que «depuis le début de l'année 2013, le marché financier tunisien a financé les fonds propres des sociétés à hauteur de plus de 200 millions de dinars».