En 2012, l'Observatoire national de la sécurité routière a recensé quelque 9.351 accidents de la route, engendrant 1.623 décès et 14.144 blessés. Le nombre des piétons accidentés représente 27,69% des cas de décès enregistrés au cours du quinquennat 2008/ 2012. Les répercussions des accidents routiers sur l'économie mondiale coûtent plus de 500 billiards dont 65 pour les pays en voie de développement. La Tunisie , à l'instar des pays arabes et ceux de l'Occident, vient de célébrer, du 4 au 10 mai 2013, la Semaine arabe de la sécurité routière et du 6 au 12 mai la Semaine mondiale de la sécurité routière aux USA. Deux campagnes de sensibilisation et d'information sur le domaine routier, qui coïncident, à peu près dans le temps et qui convergent vers la promotion de la sécurité routière afin de lutter plus efficacement pour la diminution des accidents de la route ainsi que des drames qui s'y produisent perpétuellement. Dans notre pays, et selon les données fournies par l'Observatoire national de la sécurité routière, l'année 2012 a été marquée par 9.351 accidents de la route; des drames qui ont coûté la vie à 1.623 personnes, dont 444 piétons, et qui ont voué quelque 14.144 usagers de la route à des blessures souvent graves, voire handicapantes. En remontant un peu dans le temps, l'on remarque que, selon les chiffres relatifs au quinquennat 2008/ 2012, près de 27,69% des cas de décès sur la route sont des piétons et non des conducteurs. Ces chiffres reviennent en grande partie à l'inattention des piétons au moment de traverser la route et celle des conducteurs qui ne prennent pas toujours en compte le surgissement inopportun des piétons sur la chaussée. Un décès de la route toutes les 15 minutes! Dans la région arabe, la situation routière se traduit par des chiffres alarmants, dénotant d'une inefficiente intervention juridique et de la prolifération d'une conduite irresponsable. Le slogan choisi cette année pour la semaine arabe de la sécurité routière, à savoir « Ma sécurité...ma responsabilité», place d'emblée l'usager de la route, conducteur soit-il ou piéton, au cœur de l'enjeu routier. Il faut dire que les pays arabes enregistrent annuellement plus de 500 mille accidents routiers; soit plus de 500 mille drames dont plus de 36 mille cas de décès et pas moins de 400 mille blessés. Aussi, l'OMS classe-t-elle les pays arabes et africains en tête de liste en matière de victimes des accidents de la route puisque le phénomène se résume en quelque sorte à un décès toutes les 15 minutes. En revanche, la situation routière à l'échelle occidentale semble être — et malgré l'importance des dégats humains et matériels — moins alarmante, et ce, en raison de l'application des politiques sur la mise en place de mesures juridiques et d'infrastructure dans l'optique de relever les défis fixés et de faire baisser le taux des accidents routiers et celui des victimes de la route. La Suède, l'Australie, la Grande-Bretagne, les USA et la France ont, en effet, réussi à faire chuter le taux des accidents de la route de 30%. Cela dit, le drame continue à récolter quelque 1,3 million de décès dans le monde et 50 millions de blessés. Il est à noter que les accidents de la route représentent la huitième cause de mortalité dans le monde. Ils risquent de gagner encore du terrain pour occuper la cinquième place à l'horizon 2030. Plus encore, ce phénomène représente la première cause de mortalité notamment pour la tranche d'âge située entre 15 et 29 ans. Mieux encore: 25% des cas de décès enregistrés à l'échelle internationale sont des piétons, ce qui justifie la focalisation de la semaine mondiale de la sécurité routière aux USA sur la sécurité des piétons. Outre les vies humaines qui prennent fin sur les routes, des dégats matériels considérables surviennent, alourdissant ainsi les dépenses des pays en général et ceux en voie de développement plus particulièrement; des dégâts dont le coût s'élève à plus de 500 billiards à l'échelle mondiale dont 65 dans les pays en voie de développement. Place à la vigilance Pour remédier à cette situation et promouvoir la culture routière auprès des usagers de la route mais aussi auprès des générations en herbe et contribuer ainsi aux efforts internationaux pour la lutte contre les accidents de la route, l'Observatoire national de la sécurité routière avance une série de recommandations destinées aux conducteurs, aux piétons, aux parents ainsi qu'aux responsables des établissements scolaires. Pour ce qui est des conducteurs, il leur est recommandé de rouler à une vitesse réduite notamment à l'approche des endroits très fréquentés par les piétons, notamment les écoles, les souks, etc. Il convient également d'éviter de stationner sur un passage clouté ou à une distance ne dépassant pas les 20m de ce lieu réservé aux piétons. Les conducteurs sont également appelés à faire constamment preuve de vigilance et d'attention aux piétons, notamment dans les virages. Les piétons jouent par ailleurs un rôle fondamental dans la lutte contre les accidents de la route. Aussi, sont-ils appelés à ne traverser la route qu'après avoir eu la certitude de l'absence de tout risque d'accident. Les piétons doivent emprunter le trottoir et non la chaussée ou le bas-côté. D'autant qu'il leur est recommandé de prendre certaines précautions la nuit, comme marcher dans des lieux suffisamment éclairés pour qu'ils soient visibles aux yeux des conducteurs, ou à défaut, opter pour des vêtements clairs. D'un autre côté, l'Observatoire invite les parents à donner l'exemple aux générations en herbe, afin que ces dernières puissent acquérir les principes basiques et salvateurs du comportement routier. Les établissements scolaires sont également impliqués dans l'éducation routière des chérubins; une contribution qui peut être concrétisée par le biais de la programmation de cours d'éducation routière ou par le biais de visites sur terrain.