Le Djerid pour la première fois en Ligue 1 : cet honneur échoit à la Palme de Tozeur qui a assuré, lundi, son accession parmi l'élite. Une promotion planifiée, presque annoncée. «De mémoire de sportif, je n'ai jamais vécu des célébrations aussi intenses que celles de la nuit du lundi au mardi», nous confiait, hier matin, le coach Ahmed Lakhdhar, non encore totalement «remis» de sa nuit blanche. En fait, ses hommes touchaient au but au bout d'un véritable marathon composé de la saison classique (18 journées), puis du play-off (10 journées). «Lors de la première réunion que j'ai eue avec les joueurs, le 10 septembre dernier, le ton était donné. Notre président, Mohamed Naceur Zaâlane, a été clair: l'accession était l'objectif assigné qui devait être atteint grâce à un travail planifié et des recrutements ciblés. J'ai été le seul maître à bord, chapitre départs et arrivées. Huit ou neuf joueurs ont été libérés et cédaient leur place à des éléments confirmés: Mehrez Hosni (ESZarzis), Ahmed Najjar, un attaquant formé au CS Korba et qui a porté les couleurs de l'ESHS, SG, ASG..., Claude Gondo, en provenance du Stade Gabésien, Mehdi Msakni, formé au SRS et passé par le SC Moknine et le CS Msaken, Maher Khedhir qui avait évolué sous ma coupe au CS Korba... Nous avons pris tout notre temps au cours de la préparation d'avant-saison, en disputant la bagatelle de neuf matches amicaux. J'ai pu de la sorte me faire une idée suffisamment précise du groupe. Et d'entrée, c'est une victoire (2-1) sur la pelouse de l'AS Gabès, qui venait de la L1. Cette performance allait mettre en confiance le groupe qui comprenait plusieurs jeunes du club : Ben Abdallah, Hfidhi, Hadfi, Omrani, Rabeh...», raconte Labiadh qui avait roulé sa bosse un peu partout (ES Zarzis, CS Korba...). Déjà, à l'entame du play-off, la Palme affichait ses ambitions, puisqu'elle y accéda en tant que leader de sa poule. «Le groupe était solidaire et déterminé à écrire l'histoire du club. Malheureusement, à deux journées de la fin du play-off, il cala subitement, encaissant une défaite face à Métlaoui dans le temps additionnel... de l'extra-time qui risquait de faire mal. Il fallut remotiver le groupe et se concentrer uniquement sur notre match. Métlaoui a été un arbitre loyal face au SRS. Mais à vrai dire, ce n'est pas tellement le coup de pouce apporté par l'ESM qui se trouve à l'origine de notre promotion. Ce serait vraiment injuste par rapport à nos efforts et sacrifices de toute une saison», insiste Labiadh qui n'est pas sans admettre que, lors de la dernière journée, son équipe revenait de loin, voire était miraculée. «Les moyens de relever le défi» A présent, un sacré défi attend les copains d'Anis Matar Bacha (ex- ST, OB...). «Pour relever ce challenge, il est nécessaire que tous les grands mécènes entourent de leur sollicitude et de leur soutien financier vital le représentant du Djerid», insiste le technicien, auteur d'une première accession en 2004 à la tête de son club d'origine, l'Espérance de Zarzis. «La Palme possède tous les atouts de la réussite. Peu de gens se rendent compte que notre enceinte, en tartan, reste l'une des meilleures du pays, que le stade, qui se trouve hors de la ville, répond à toutes les normes, que la capacité d'accueil des gradins a été renforcée. Et puis, Tozeur propose une zone touristique de premier ordre», assure Lakhdhar, qui trouve prématuré d'évoquer le chapitre recrutements pour la prochaine saison, ou celui de son avenir avec le club «jaune et vert», fondé en 1945. «Laissez-nous savourer ces moments de joie mérités. Après, il sera temps de penser à tout cela», conclut le technicien d'une Palme qui vit un petit conte de fées.