Il n'y a pas d'ombres sans lumière, et lorsqu'on utilise l'ombrage pour projeter des silhouettes, c'est aussi pour effacer les cernes et les défauts d'une réalité dure à vivre... Le Centre d'art dramatique de Médenine, qui vient à peine de faire le bilan de son Festival du théâtre expérimental, organisé au mois d'avril dernier, et d'obtenir le premier prix du Festival du théâtre libre en Jordanie, avec Tara ma raeyt (approximatif : Tu vois ce que j'ai vu) de Anouar Chaâfi, poursuit ses activités en mettant en chantier une nouvelle création en ombres et en marionnettes. Comment ne pas aimer la lumière ?, tel est le titre de ce nouveau spectacle pour enfants, écrit et mis en scène par Mohamed Béchir Jallad. Ce dernier fait partie d'une génération importante d'artistes qui ont fait l'âge d'or de la célèbre troupe de Théâtre de Marionnettes à Tunis. Il a, entre autres, collaboré dans Ommi Sissi de Mohieddine Ben Abdallah et Moulin à vent de Abdelhak Khémir. Ayant gagné de l'expérience dans les genres marionnettes et ombres chinoises, il a fini par intégrer le Centre national de l'art de la marionnette et de signer plusieurs créations. En attendant la première, prévue pour bientôt, on nous annonce que le nouveau spectacle est traité en ombres chinoises avec l'intervention de spécialistes en numérique. Mais le contenu se raconte à la manière de feu Abdelaziz El Aroui, dont les contes ne cessent d'être adaptés et réadaptés, essentiellement pour la télévision.