Depuis samedi dernier, la sélection nationale prépare ses deux matches du mois de juin. La qualification ne sera pas le seul objectif couru Cette première quinzaine de juin risque d'être décisive pour l'équipe de Tunisie dans son parcours éliminatoire de la Coupe du monde. Elle effectue deux déplacements pour jouer, samedi prochain (18h30 H), contre la Sierra Leone à Freetown, et le dimanche 16 juin (18h00) contre la Guinée équatoriale à Malabo. Elle peut même, en cas de double performance positive, transformer sa dernière sortie du 6 septembre prochain face au Cap-Vert à Radès en une simple formalité. En effet, la Tunisie mène largement au classement du groupe B avec un carton plein (3 matches, 3 victoires) devant la Guinée équatoriale et la Sierra Leone (4 points) et le Cap-Vert (0 point). Si à mi-parcours, leur qualification au dernier tour éliminatoire ne fait presque plus l'ombre d'un doute dans une poule taillée sur mesure, les «Aigles de Carthage» ont pourtant tout intérêt à prendre toutes les sorties au sérieux et à collectionner le maximum de points. Non pas pour le plaisir ou pour le prestige seulement, mais aussi et surtout pour le classement mondial Fifa qui sera le critère déterminant au moment de fixer les deux chapeaux au tirage au sort du dernier tour éliminatoire. Celui d'une simple double confrontation sans possibilité de sursis. Un barrage décisif. En sortant dans le premier chapeau, la Tunisie évitera les cinq meilleures écuries continentales et bénéficiera de l'avantage de pouvoir disputer le match retour à domicile. Or, dans la dernière mise à jour de ce classement le 9 mai dernier, le team national occupe le 6e rang africain derrière la Côte d'Ivoire (12e mondial), le Ghana (22e), le Mali (26e), le Nigeria (28e) et l'Algérie (35e). La Tunisie est 41e mondial avec 647 points. Pour revenir sur le voisin algérien et ses 735 points, ou sur le Nigeria et ses 780 points, il faut réussir carrément un sans-faute à ce deuxième tour éliminatoire, ce qui nous paraît à la portée des nôtres. La logistique va suivre La plus grosse difficulté réside toutefois dans la qualité des pelouses sur lesquelles les copains de Sabeur Khelifa vont évoluer, notamment celle de la Sierra Leone décrite par le sélectionneur national comme étant «calamiteuse et n'aidant pas à s'exprimer au mieux». Fort heureusement, un soin particulier a été accordé à la logistique. Un vol spécial sera affrété pour chacun des deux voyages qui seront organisés séparément. Il était question au départ de partir pour la Sierra Leone, et de rejoindre directement la Guinée équatoriale à partir de Freetown. «Compte tenu des circonstances du play-off et des longs stages effectués presque sans interruption par les clubs qualifiés du 9 au 29 mai, cela va faire long et lassant pour les joueurs, nous expliquait dernièrement le sélectionneur national, Nabil Maâloul. Il y a risque d'hériter de joueurs usés et saturés, surtout psychologiquement au bout d'une quarantaine de jours de rassemblements non-stop. Les 48 heures de coupure qui leur seront accordées dès le retour de Freetown vont leur faire du bien. Ensuite, le second voyage jusqu'à Malabo ne va pas nous prendre beaucoup de temps, juste 5 heures et quart. Chaque joueur bénéficiera de trois sièges pour se détendre et être à l'aise. Cela nous évitera en même temps les risques inhérents à des stades convenables que nous pourrions ne pas trouver en Guinée équatoriale au cas où nous y restions toute une semaine», argumente-t-il. Le Chan en parallèle S'il a convoqué une trentaine de joueurs, le sélectionneur national ne déplacera dans ce double safari que le contingent habituel de 22-23 joueurs. Le reste poursuivra le travail à Tunis dans la perspective des éliminatoires du Championnat d'Afrique des nations, réservé aux joueurs locaux prévu l'hiver 2014 en Afrique du Sud. La Tunisie rencontrera le Maroc les 22 juin à Radès et 6 juillet prochain à Casa. Et c'est le même staff technique, conduit par Maâloul, qui engagera l'aventure du Chan. «Naturellement, c'est le Mondial qui requiert toute notre attention. Etre présent au Brésil l'été 2014 est quelque chose de vital pour le football tunisien. Toutefois, nous ne négligeons pas le Chan dont nous sommes le tenant du titre», insiste le coach national, qui trouve que le fait de se retrouver en sélection va transcender quelques joueurs plutôt en perdition au sein de leurs clubs, notamment ceux du CA ( Dkhili, Yaâkoubi et Kasdaoui).