Une victoire nous ouvrira les portes du second tour. On compte sur le courage des nôtres pour aller au-delà des absences L'équipe de Tunisie, qui jouera tout à l'heure un match important contre la Sierra Leone, n'aura pas toutes les commodités en sa faveur. Hormis les 5 points qui nous séparent de la Sierra Leone, adversaire du jour, pas de bonnes nouvelles avant le coup d'envoi de la partie. Trop d'absences, trop de blessures de dernière minute qui ont brouillé les cartes du staff technique. Notre sélection est allée à Freetown sans ses attaquants-vedettes Saber Khlifa et Issam Jemaâ, sans ses milieux fougueux Mouelhi et Traoui, et également sans de nouvelles cartes prêtes pour ce genre de matches. Yaâkoubi et Taha Khenissi, deux révélations du dernier play-off, ont été frappés par des blessures musculaires. Que peut-on attendre alors de notre équipe de Tunisie? On n'a pas besoin de rappeler qu'une victoire ce soir nous donnera des ailes dans ce groupe B où nous sommes leaders. Imaginez le tableau si on gagne et si le Cap-Vert bat la Guinée équatoriale ou réussit même le nul! Ce sera l'idéal, l'équipe de Tunisie sera sûre de passer au dernier tour quels que soient ses prochains résultats. Ça joue gros alors pour Nabil Maâloul et son staff, lui qui a pris le train en marche avec deux victoires à la clé. Il a réussi une 3e victoires (quoique étriquée) à Radès, avant le match d'aujourd'hui. On a donc un double objectif ce soir contre la Sierra Leone: composer avec les moyens du bord et essayer de trouver une autre expression de jeu faute de titulaires. Second objectif : ramener une victoire avant de jouer la Guinée équatoriale. Ce sera ainsi la route vers le second tour sans aucun souci. Quel modèle de jeu, quels joueurs disponibles pour faire l'affaire? Paire Kasdaoui-Chermiti Une sélection qui jouera sans ses deux meilleurs attaquants a-t-elle des chances de peser sur un adversaire modeste, mais servi par le terrain et le public? Il n'y aura pas Khelifa et Jemaâ, deux attaquants de profondeur et d'accélération qui réussissent souvent à l'extérieur. C'est très difficile de les remplacer poste par poste. Ceux qui restent à la disposition du sélectionneur ont un autre profil et d'autres qualités. Un joueur comme Kasdaoui, très quelconque avec le CA, va avoir la chance de sa vie pour partir d'entrée. Il aurait à ses côtés Chermiti, connu pour sa vivacité et son opportunisme dans les seize mètres, et qui veut retrouver ses beaux jours en sélection. Ce duo va supporter le poids «offensif» de la partie. Mais ils ne seront pas les seuls à devoir marquer. Il y aura probablement Ben Youssef qui aura à gommer la CAN 2013 ratée. Maâloul va-t-il prendre des risques en alignant trois attaquants ensemble? N'oubliez pas également Darragi au profil offensif que nous connaissons. Nous pensons que Maâloul chercherait dans son effectif décimé pour trouver un 3e milieu de transition aux côtés de Ragued et Chadi Hammami. Peut-être bien un Mikari reconverti en milieu défensif. Une chose est sûre : la défense sera presque stabilisée si Chahed (pas très convaincant lors de sa première apparition), Chemmam, Haggui et Abdennour jouent devant Ben Chrifia. Défense ou attaque, l'équipe de Tunisie doit éviter la défaite avant d'aller en Guinée équatoriale. Au-delà des plans tactiques, ce qui compte avant et après tout, c'est de voir une sélection qui convainc et qui donne l'image d'une équipe en plein progrès. Le plus dur reste à faire si l'on veut oublier le complexe du Mondial.