Les Tunisiens ont limité les dégats et pris un point précieux Stade de Freetown, temps chaud, pelouse en mauvaux état, pblic nombrex. Serra Leone et Tunisie font match null 2-2, mi-temps (1-0), buts de Jabi Khalifa (39' et Georges Davis (71') pour la Serra Leone et de Darragi (55' s.p.) et Ben Youssef (90') pour la Tunisie. Tunisie : Ben Cherifia, Chahed (Derbali), Chammam, Abdennour, Haggui, Ragued, Hammami (Msakni), Mikari (Darragi), Sassi, Ben Youssef, Kasdaoui. Il y a un fossé entre le discours et la réalité du terrain. Lors de la conférence de presse du sélectionneur national avant le départ à Freetown, ce dernier avait promis une équipe d'attaque dont l'objectif était de priver l'adversaire d'espaces et de l'empêcher de déployer son jeu. «Nous presserons l'équipe adverse dans sa zone», avait déclaré Nabil Maâloul. Mais il n'a pas pris en compte les aléas survenus la veille du voyage. Saber Khélifa se blesse à l'entraînement et Issam Jomâa est écarté du onze rentrant pour un écart de conduite et pas pour un second carton comme le staff technique a cherché à nous le faire avaler. Du coup, la sélection nationale s'est trouvée amputée des services de deux joueurs repères et pas des moindres en attaque. Les plans de Nabil Maâloul ont été chambardés et l'équipe de Tunisie n'avait pas les moyens de presser ni de jouer en profondeur. La dernière trouvaille du sélectionneur a été de placer Mikari à l'entrejeu. Celui-ci dans un rôle qui lui est totalement étranger est passé à côté de la plaque. Le onze national donnait l'impression de faire face à la Sierra Leone notamment au coup d'envoi lorsque Ferjani Sassi expédie une belle reprise consécutive à un corner que le portier dévie en corner. Dès lors, la Tunisie allait subir la loi de son adversaire. Les Serra Leonais prenaient notre défense à la gorge jusqu'à obtenir gain de cause. Un corner est bien exploité par Jabi Khalifa embusqué au second poteau. La balle trompe toute la défense tunisienne, Ben Chérifia compris, et rebondit sur la tête de Jabi Khalifa qui ouvre la marque (39'). Deux minutes auparavant, Chammam avait effacé un but consécutif à un lob suite à la sortie du portier tunisien. La sélection nationale subissait le jeu, souffrait et restait en panne de solutions. Darragi au bon moment Il était clair que le onze national manquait d'idées et de profondeur. Maâloul a donc vu juste d'intégrer Darragi à la place de Mikari. Le jeu de l'équipe s'est amélioré durant une quinzaine de minutes au cours desquelles le même Darragi parvient à égaliser sur penalty (55'). Puis il y a eu un relâchement et ce second but encaissé au moment où l'on s'y attendait le moins, œuvre du sociétaire de Chelsea, Georges Davis (71'). On se demande aussi pourquoi Maâloul n'avait pas aligné Sameh Derbali dès le départ à la place de Chahed, étant plus rompu aux terrains africains. C'est d'ailleurs sur une remise en touche et une remise de Derbali que Ben Youssef égalise contre toute attente (90'). La Tunisie est vraiment revenue de loin dans ce match. Elle n'a pas convaincu, mais ce point ramené de Freetown vaut son pesant d'or. Nos internationaux s'en sont bien sortis. Il faudra maintenant savoir bien négocier le dernier déplacement à Malabo dimanche prochain, face à la Guinée Equatoriale avant l'ultime rendez-vous face au Cap-Vert. Nabil Maâloul peut toucher du bois.