On n'a pas fini de découvrir des talents... Les Cabistes n'ont pas été ménagés ces derniers temps par les blessures et les suspensions. Sollicités sur plusieurs fronts, ils n'ont pu éviter de telles mésaventures en cours de route. Après le championnat national, ils sont passés directement aux compétitions continentales, puis maintenant à l'épreuve de la Coupe de Tunisie, éditions 2012 et 2013. Un rythme infernal ! Cette cadence exige un effectif riche en nombre et en qualité pour faire face, justement, aux échéances actuelles et à venir. Les moyens humains qui sont ceux du CAB sont-ils suffisants pour pouvoir supporter un tel rythme ? Les derniers matches disputés dans le cadre de la Coupe de Tunisie ont permis aux observateurs de découvrir de jeunes talents appelés à une grande carrière footballistique. Quand le CAB joue sans Youssofa, Sdiri, Jaziri, Harrane, Ben Mustapha, Troudi, Karekasi, Kchock et se permet le luxe de battre le CSHL et l'USM, c'est qu'il est solide. Cette solidité n'est pas de circonstance, ou due à un hasard. Elle est le fruit d'un travail continu, effectué au niveau des catégories des jeunes mené, depuis de longues saisons, par d'ex-gloires du club nordiste, à savoir Ridha Mokrani, Adeljallil Mahouachi, Larbi Baratli, Hassen Jemaâ pour ne citer que ceux-là. Saïdani et Sahn, de belles découvertes! Les nombreuses absences ont donné l'occasion au public de faire de belles découvertes. On avait eu peur pour le CAB de le voir évoluer amoindri de plein de titulaires. Mais le coach Mondher Kbaïer ne s'en était pas plaint dans toutes ses déclarations. A chaque fois, il voulait demeurer professionnel et confiant en son groupe. «Nous possédons un effectif de qualité» a-t-il toujours répété. «La multiplication des rencontres au niveau local et continental ne peut être que bénéfique pour les Cabistes. Faire tourner l'effectif était devenu indispensable, d'autant que les rendez-vous se succédaient et se ressemblaient du point de vue importance. Tout le monde a eu sa chance et s'est senti responsable dans le rendement final. Chacun a le devoir d'apporter un plus à l'équipe et tous l'ont parfaitement compris. Et la meilleure preuve est ce parcours exceptionnel tant en championnat, qu'en coupes d'Afrique et de Tunisie», disait-il, à l'issue de la qualification en demi-finale dimanche passé. En effet, outre Slimène Kchok, Yassine Salhi, Ali Machani, Rjaïbi Adam et Youssef Trabelsi, la sensation est venue de Bilel Saïdani et Sahn. Le premier a fait une brève apparition contre Al Ismaïlia au Caire et a confirmé tout le bien qu'on pensait de lui, en marquant un but contre le CSHL, puis en bien se comportant face à l'USM, il y a trois jours. Le jeune Bilel a évolué en pivot d'abord, ensuite il a pris la place de Hamza Mathlouthi en cours de match. Dans les deux postes, il a été excellent ! Le second, Gambien de nationalité, a étalé tout son talent : bonne conduite de balle, clairvoyance, toujours là où il le faut. Tous les deux sont largement perfectibles d'autant qu'ils n'ont pas encore dépassé les 20 ans. Athlétiques, très présents sur le terrain, ils augurent d'un bel avenir. Evoluant au sein d'une équipe qui possède des cadres comme Zaïem, Bergaoui, Jabeur, Harrane, Saïdani et Sahn auront tout le temps de s'épanouir. Le match de demi-finale de la Coupe de Tunisie de ce mercredi contre l'USSbeïtla pourrait leur donner davantage confiance en leurs qualités, une bonne opportunité de les exprimer à fond. Qui a dit que le CAB n'avait pas de doublures sur lesquelles on peut compter?