Déblocage d'une enveloppe de plus d'un million de dinars, rien que pour la voirie. Il était temps ! Alors que l'été s'installe, bonjour les chantiers que la rigueur de l'hiver... refusait! En effet, cela fait quelque six mois qu'une bonne partie des chaussées de la commune de l'Ariana attendaient d'être sauvées, étant devenues dans un piteux état, ce qui a provoqué un tollé aussi bien chez les habitants qu'auprès des automobilistes. «On n'y pouvait rien», avoue M.Adel Essoussi, secrétaire général de la municipalité, qui impute cela «aux pluies torrentielles qui avaient arrosé la ville et ses environs, et qui avaient paralysé pratiquement tous les chantiers qu'on a ouvert dans le cadre du programme de développement de la voirie». Parade environnementale Maintenant que l'hiver a fait ses adieux, plus d'empêcheur de lancer sa parade environnementale. Et pour en avoir le cœur net, il suffit d'une balade dans les artères de la ville où plusieurs chaussées sont, enfin, en train de s'offrir leur opération, lifting longtemps attendue. Les chantiers sont presque partout qui pour le bitumage, qui pour l'entretien, qui encore pour la réfection des trottoirs. «Le coût de l'opération est estimé à plus d'un million de dinars», indique M.Essoussi qui précise que «ce projet bénéficie aux quatre arrrondissements municipaux de la commune, selon les besoins de chaque arrondissement». Sans doute la part du lion ira-t-elle à celui de l'Ariana-Ville où certaines chaussées, particulièrement à Borj Baccouche et à la Cité Ennozha, sont devenues — il est vrai— tout simplement inaccessibles, jalonnées qu'elles sont par des nids de poule qui... échappent à tout recensement ! Patientez, messieurs... Bien évidemment, tout chantier ne fait pas que des heureux. Il faut compter aussi les mécontents. Tel cet habitant de «la Cité des roses» qui déplore «l'immensité des poussières suffocantes que dégagent les travaux et l'impact négatif qu'exercent ceux-ci sur la fluidité de la circulation». En revanche, cette grogne un peu trop poussée tranche avec la sagesse d'une dame domiciliée à Borj Baccouche qui a exprimé sa satisfaction à sa manière. «C'est la délivrance pour nous», jubile-t-elle à l'idée de «voir enfin notre attente récompensée et notre patience prévaloir». Reste à rappeler que la grogne des habitants de la commune a atteint son paroxysme au mois de janvier dernier, sous la forme de l'organisation d'un sit-in devant le siège du gouvernorat de l'Ariana. Ce n'est plus maintenant qu'un mauvais souvenir...