11 morts au moins BAGDAD (Reuters) — Une série d'attaques perpétrées par des hommes armés et des kamikazes a fait hier au moins onze morts et de nombreux blessés à Bagdad et dans l'ouest du pays. Trois personnes ont trouvé la mort et neuf autres ont été blessées dans un attentat à la voiture piégée à Mansour, quartier ouest de la capitale irakienne. Deux policiers ont par ailleurs été tués et 20 civils blessés dans l'explosion de bombes en plusieurs endroits de la ville. Les violences ont sensiblement diminué d'intensité en Irak depuis la période la plus sanglante de 2006-2007 mais les attaques des insurgés contre la police et les membres du gouvernement se sont multipliées depuis les élections législatives qui n'ont pas réussi à dégager de majorité claire. A Abou Ghraïb, des hommes armés ont tué un imam membre de la milice Sahoua ou "Fils de l'Irak". L'organisation rassemble d'anciens militants sunnites qui se battent désormais contre Al Qaïda. Deux fils de l'imam ont également été tués. Sa femme et son troisième fils, âgé de 2 ans, ont été grièvement blessés, a indiqué la police. A Qaïm, près de la frontière entre la Syrie et l'Irak, les maisons d'un responsable local de Sahoua et de son fils ont été soufflées par une bombe sans faire de victimes. Une deuxième explosion a tué deux policiers et en a blessé trois. Des malfaiteurs se sont attaqués aux domiciles de cinq policiers irakiens à Falloudja, faisant un mort et au moins une vingtaine de blessés. "Nous accusons Al Qaïda. Al Qaïda essaie de se venger de la police de Falloudja. Ils veulent prouver qu'ils sont encore actifs et capables de ce genre d'actes, mais nous pensons qu'ils sont très affaiblis", a commenté le chef de la police de la ville. Trente-quatre des 42 dirigeants de la branche irakienne du mouvement islamiste ont été capturés ou tués au cours des trois derniers mois, a annoncé vendredi le général Ray Odierno, commandant du contingent américain en Irak.