D'une édition à l'autre, les joueuses tunisiennes imposent leur suprématie... Du côté des sélections tunisiennes garçons et filles, le temps est aujourd'hui à la confirmation. Cela devient encore plus évident quand on voit la marge de progression d'un effectif qui se valorise d'une épreuve à l'autre. La place de la Tunisie sur la scène internationale ne fait plus l'ombre d'un doute. On n'est pas censé ignorer cette aptitude à faire partie de la cour des grands au moment où les places sont plus que jamais chères. Les sélections tunisiennes rivalisent aujourd'hui avec les équipes et les nations qui cultivent une grande tradition dans cette discipline. Il faut dire que cette évolution a mis du temps pour se transformer en réalité et pour favoriser autant d'exploits et de consécrations. Le travail, encore et toujours, est la clé de cette réussite. L'union sacrée et la solidarité entre les joueurs aussi et surtout. Autant de facteurs qui n'ont pas manqué de favoriser la sérénité au sein du groupe. On n'arrête pas le progrès Le retour au bercail de l'entraîneur Abderraouf Lakili a aussi remis de l'ordre au sein de l'équipe au moment où cela est devenu nécessaire. Au moment où il fallait justement rectifier le tir avant que ce ne soit trop tard. La boule et pétanque était à la croisée des chemins et il était nécessaire de trancher. Abderraouf Lakili ne pouvait entamer la réforme qu'avec l'aide et le soutien de la fédération et notamment ceux émanant du président Lassaâd Dhif qui a réussi à réunir toutes les conditions nécessaires au bon encadrement du groupe. Le résultat n'a pas tardé. Cette nouvelle consécration est venue du reste au bon moment pour rester sur la même lancée et préserver les acquis transmis d'une génération à l'autre. Le duo Mouna Béji (Gazelec)-Nadia Ben Abdessalem (Club de Nice) a réussi encore une fois à créer l'événement et à forcer la décision face à des adversaires de grande envergure. Championnes en titre, notamment après l'exploit de la dernière édition de 2009 à Pescara, elles n'ont pas manqué encore une fois d'imposer leur suprématie, même si l'adversaire de la finale a pour nom la France. Cette nouvelle médaille d'or remportée dans deux éditions consécutives témoigne du niveau atteint par les deux joueuses. Un exploit qui les place d'ailleurs dans le peloton de tête du classement mondial. La doublette Béji-Ben Abdessalem fait aujourd'hui parler d'elle au plus haut niveau. D'une consécration à l'autre, d'un exploit à l'autre, elles ne manquent pas à chaque fois de donner l'exemple. Une référence mondiale? Certainement, et aujourd'hui plus que jamais. La paire Khaled Lakhel (Antibes)-Khaled Bougriba (ASM) a réussi elle aussi à se lancer sur la même dynamique et avec autant d'arguments déterminants. Après la médaille de bronze remportée lors de l'édition de Pescara, les deux joueurs ont réussi à accéder à l'argent avec un exploit fortement significatif. Celui d'atteindre la finale, de tenir bon face à l'Italie et de ne lâcher prise qu'aux derniers sets du match. Le titre de vice-champion est en lui-même une consécration pleine d'enseignements. Que ce soit pour les dames ou pour les hommes, il y a là matière à réflexion. Pourvu que cela serve d'exemple...