Il gagnerait peut-être à se trouver une identité et une vocation qui le distingueraient des autres rendez-vous festivaliers. Le festival international de Sbeïtla se tiendra du 7 au 28 juillet. A cette occasion, le comité organisateur du festival vient d'organiser une rencontre avec la presse nationale pour assurer une médiatisation optimale à cette 33e édition, mais aussi pour dénoncer les nombreux obstacles qui handicapent l'envol de ce festival qui porte le label «international», mais qui reste à la traîne par rapport à ses semblables: Carthage, Hammamet, Bizerte, Sousse... Beaucoup de bonne volonté et d'engagement vis-à-vis de la région s'est dégagé des propos du comité directeur du festival. Une envie réelle de donner à ce rendez-vous annuel un rayonnement pour la ville et ses alentours et, pourquoi pas, assurer un impact sur le tourisme. Mais que peut-on faire avec les 80 mille dinars que le ministère de la Culture octroie à ce festival et avec un sponsoring quasi inexistant? Le directeur du festival se plaint de ne pas pouvoir offrir à son public de grands spectacles internationaux ni empêcher la resquille, faute de réaménagement de l'espace des représentations. Malgré le potentiel de la ville de Sbeïtla, un des plus beaux sites archéologiques de la Tunisie, et la richesse culturelle de la région, le festival a du mal à prendre son envol, et sa programmation se limite à des concerts d'artistes tunisiens (Olfa Ben Romdhane, Achraf, Chérif Alaoui...) et à des spectacles qui entrent dans le cadre de la coopération culturelle. Le festival de Sbeïtla gagnerait peut-être à se trouver une identité et une vocation qui le distingueraient des autres rendez-vous festivaliers. En puisant dans le patrimoine riche de la région, il est capable de se transformer en une belle rencontre des arts populaires d'ici et d'ailleurs. Une belle manière de renouer avec les traditions et de réconcilier le public avec son identité.