Hommages, expositions, performances et musique émailleront la dernière journée du Fiap La clôture officielle du Festival international des arts plastiques (Fiap) de Maharès aura lieu aujourd'hui, vendredi 5 juillet, avec la distribution des prix et des médailles, le vernissage de l'exposition des œuvres réalisées dans les ateliers et l'organisation d'une soirée musicale. D'un autre côté, cinq artistes seront honorés et recevront l'emblème du festival. Il s'agit de Taleb Dweïk (Palestine), Youssef Maâtoug (Libye), Ahmed Snoussi, Lotfi B. Sassi et Habib Bouhawel (Tunisie). Notons aussi que l'artiste Fatma Ezzahra Hajji réalisera une performance originale au cours de cette clôture. Elle utilisera son propre corps en mouvement comme un pinceau pour réaliser sur un support une œuvre abstraite originale. Les originalités et les faits marquants n'ont pas manqué lors de cette édition. En voici quelques-uns. L'art de l'équilibrage des pierres Il s'agit d'un assemblage original et équilibré de pierres taillées, de diverses formes, fixées et reliées par un axe ou un support et qui confèrent au paysage esthétique et splendeur. Ces œuvres sculpturales ont été réalisées par l'artiste Dansoa Dhyaneswar (île Maurice). Originalité et esthétique L'œuvre de Inayette Attar (Syrie) capte, dans le monde immatériel de la mémoire, des formes abstraites qui prennent vie au fur et à mesure que l'artiste les pose sur la toile, notamment les belles esquisses de femmes syriennes kurdes, très présentes et qui flamblent comme des mirages dans une texture abstraite. Inayette Attar est aussi critique d'art et sculpteur. Il détient le 1er prix de peinture au festival de Magné (France, 2002) et le 1er prix au festival de Château-Gontier (France, 2007). Il est membre de l'Association internationale des arts plastiques auprès de l'Unesco, et ce, depuis 2000. Ateliers pour enfants Environ 25 enfants de 4 à 11 ans ont participé à des ateliers encadrés par Mohamed Ben Ayed, ex-enseignant à l'Isam de Sfax, Lamia Remaïla, diplômée de l'Isam de Sfax (spécialité design graphique) et Hamza B. Hassen, diplômé de l'Isam de Sfax (design mobilier). Humour sans euphémisme Les tribunes du festival qui ont eu pour thème «la caricature : humour sans euphémisme» ont comporté, outre l'organisation d'expositions d'œuvres caricaturales, la projection d'un film consacré au Palestinien Naji El Ali. Un hommage a été rendu aux caricaturistes arabes, dont Naji El Ali (Palestine), Hassen Bleible (Liban), Kalid Gueddar (Maroc), Lotfi B. Sassi (Tunisie). Notons que Naji El Ali est un caricaturiste palestinien qui a réalisé plusieurs milliers de dessins portant sur la situation du peuple palestinien. Il a, entre autres, travaillé au Koweït pour le journal Al Qabas pendant 3 ans puis il s'est installé à Londres en 1985. Ses caricatures relèvent la lutte contre l'occupant sioniste et critiquent les divisions des régimes arabes qui rendent impossible une solution du problème palestinien. Il a été le premier caricaturiste à être assassiné pour ses dessins (le 22 juillet 1987 à Londres). En 1988, le prix Golden Pen of Freedom lui fut attribué par l'Association mondiale des journaux qui le décrit comme l'un des plus grands caricaturistes depuis la fin du XXe siècle.